Une vingtaine de salariés, rejoints par quelques délégués syndicaux, se sont rassemblés dimanche 5 septembre tout l'après-midi devant la bibliothèque Marguerite Duras (Paris 20eme) pour expliquer les raisons de la fermeture de l'établissement aux usagers visiblement déçus, mais plutôt compréhensifs.
La toute nouvelle bibliothèque parisienne Marguerite Duras, qui devait assurer son premier dimanche d'ouverture hier 5 septembre, a en effet gardé portes closes : son personnel, ainsi que ceux de la médiathèque Marguerite Yourcenar et de la bibliothèque du cinéma François Truffaut étaient en grève.
Ces trois établissements, les seuls du réseau parisien à être ouverts le dimanche, réclament la revalorisation de la prime dominicale de 75 à 100 euros nets. « Les personnels sont globalement favorables à l'ouverture du dimanche, tient à préciser un bibliothécaire. Mais la prime qu'on nous propose est plus faible que ce qui se pratique ailleurs alors que le régime indemnitaire des bibliothécaires de la Ville de Paris compte déjà parmi les plus bas en France ». La mairie de Paris, de son côté, estime avoir fait un effort significatif en faisant passer la prime de 75 euros bruts à 75 euros nets.
La Ville de Paris, très attachée à l'ouverture dominicale, va-t-elle poursuivre le bras de fer ou négocier? Très déterminées, les équipes de la bibliothèque Marguerite Duras se sont quant à elles organisées pour pouvoir mener la grève pendant les 5 prochains dimanches, et devrait être suivies par les deux autres bibliothèques concernées.