Plus de soixante personnalités issues du monde du cinéma et du livre ont signé une tribune sur le site du
le site du Monde, mardi 21 août, pour demander la libération immédiate du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, emprisonné en Russie depuis 2014. Cette tribune fait suite à celle
parue dans le journal le 13 août, et signée notamment par la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, les auteurs Rithy Panh, Christophe Honoré et Riad Sattouf.
Au côté d’une quarantaine de cinéastes – pour la plupart déjà signataires d’une
tribune publiée le 12 août sur le même site – vingt-cinq auteurs et éditeurs se sont ajoutés aux soutiens. La liste compte les éditeurs
Brigitte Bouchard, à la tête de la collection "Notabilia" des éditions Noir sur blanc,
Frédéric Boyer, directeur de P.O.L, et
Geneviève Brisac, éditrice à L’Ecole des loisirs. On y trouve notamment les écrivains
Philippe Claudel,
Marie Darrieussecq,
Didier Eribon,
Annie Ernaux,
Pierre Lemaitre,
Jonathan Littell,
Edouard Louis,
Delphine de Vigan ou encore le traducteur
André Markowicz. Les philosophes
Slavoj Zizek,
André Comte-Sponville ainsi que
Frédéric Worms figurent également parmi les signataires avec cinq autres confrères.
En août 2015, le cinéaste, qui a ouvertement contesté l'annexion de la Crimée, sa région natale, par la Russie en 2008, a été condamné pour "terrorisme" et "trafic d'armes" à vingt ans de prison après un procès jugé
"stalinien" par l’ONG Amnesty International. Ce mardi 21 août correspond au 100
e jour de la grève de la faim entamée par le prisonnier pour protester contre sa condamnation.
"Oleg Sentsov peut mourir à tout moment, à chaque minute qui passe", rappelle la tribune qui s’indigne que
"les dirigeants des Etats démocratiques, en particulier en Europe, restent presque silencieux".
"Aujourd’hui, au 100e jour de sa grève de la faim, nous réitérons notre appel aux dirigeants européens pour que soient mis en œuvre tous les pouvoirs et moyens de pression pouvant permettre la libération immédiate du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov", conclut le collectif.
Malgré plusieurs appels de la part de personnalités artistiques et politiques depuis mai dernier; Vladimir Poutine semble inflexible sur le cas du prisonnier, qui peut mourir d'un jour à l'autre.