Le chanteur et musicien Rachid Taha est décédé d’un arrêt cardiaque dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 septembre à l’âge de 59 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué transmis à l’AFP.
 
Né près d’Oran en Algérie, et arrivé en France à l’âge de 10 ans, il est devenu l’une des icônes de la scène rock française des années 1980 et 1990 avec le groupe Carte de Séjour, qu’il avait formé à Lyon avec quatre autres musiciens.
 
Fusionnant raï et rock, le groupe était très engagé dans sa prose et ses actions avec des titres comme Douce France (1986), reprise d’une chanson de 1943 de Charles Trénet, devenu l’hymne d’une jeunesse française métissée et tolérante. Le groupe participa notamment à la Marche pour l’égalité et contre le racisme en 1983 et lutta contre les lois Pasqua visant à réguler l’immigration, en distribuant le single aux députés à l’Assemblée nationale.
 
En solo à partir de 1989, Taha resta fidèle à la musique rock et punk, tout en les infusant de musique orientale, comme avec sa reprise de Rock the Casbah (2004) du groupe The Clash, dont il tira le titre de son autobiographie: Rock la Casbah (Flammarion, 2008), coécrit avec Dominique Lacout.
 
Ses chansons et albums les plus populaires – Al Rayah en 1997, l’album 1,2,3 Soleils avec Khaled et Faudel en 1998 – connurent un succès international, permettant une large exposition de la musique chaâbi hors du monde arabe. En 2016, Rachid Taha reçut une Victoire de la musique pour l’ensemble de sa carrière. Il s’apprêtait à sortir chez Believe un nouvel album, dont le premier single devait s’intituler Je suis africain.
 

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