Juif né en 1932 à Czernowitz, ville à l’époque roumaine et désormais ukrainienne, Aharon Appelfeld est envoyé dans un ghetto, avant d’être déporté alors qu’il n’est qu’un enfant. Séparé de sa famille, il s’évade à 10 ans du camp de Transnistrie et survit dans les forêts ukrainiennes, puis rejoint l’Italie et embarque clandestinement pour la Palestine en 1946, où il trouvera refuge. Son autobiographie, Histoire d’une vie (L’Olivier, 2004) retrace le récit de sa survie et reçoit le prix Médicis étranger en 2004. Emigré en Israël, le jeune homme poursuit des études de littératures yiddish et hébraïque à l’université hébraïque de Jérusalem. Il commence à écrire, en hébreu, à la fin des années 1950, en parallèle d’une carrière de professeur de lettres à l’université Ben Gourion de Beersheva, dans le sud d’Israël, jusqu’à sa retraite en 1979.
Si Aharon Appelfeld refuse le statut d’écrivain de la Shoah, son œuvre ne cesse d’explorer les sombres événements de son enfance et la vie juive en Europe centrale: "Aharon Appelfeld confie volontiers écrire un seul livre qu’il intitule ‘Cent ans de solitude juive’ et dont chacun de ses romans serait un chapitre", écrit sa traductrice Valérie Zenatti pour L'Olivier. L’éditeur fait paraître son dernier roman, Des jours d'une stupéfiante clarté, le 8 février 2018.