Né en 1935 à Paris de parents tailleurs, Jean Mardikian s’installe en Charente après ses études, où il chronique pour La Charente agricole. Il entre en politique dans les années 1970, lorsqu’il devient adjoint au maire d’Angoulême, Roland Chiron, chargé des affaires sociales et culturelles. Il y côtoie le conseiller municipal Francis Groux, avec lequel il crée en 1972 les "Jeudis de la BD", puis le salon d’Angoulême, sur le modèle de celui de Lucques. Mardikian occupe la présidence du festival de 1989 à 1995, tout en assurant celle du CNBDI. Il transformera l’institution en Etablissement public de coopération culturelle afin d’en solidifier le socle.
Les hommages se multiplient
Joint par téléphone, le directeur général de la CBDI Pierre Lungheretti, salue "un homme d’action, énergique, doté de vraies convictions". "Je lui ai dédié le rapport [sur le développement de la BD en France, ndlr] que j’ai remis au ministre de la Culture [Franck Riester, ndlr] pour rendre hommage à son engagement et à celui de Francis Groux pour le territoire d’Angoulême. Il a énormément contribué à la transformation de sa physionomie et à son rayonnement," souligne le responsable.
"Toutes mes condoléances à la famille et aux proches de Jean Mardikian, un homme qui marqua fortement notre ville de son empreinte et qui disparait l’année où Angoulême est désignée ville créative de l’UNESCO, au titre de la littérature BD. […] J’espère, très cher Jean, que tu as pu apprécier ce cadeau d’adieu", a déclaré le maire d’Angoulême Xavier Bonnefont sur Facebook.
La dessinatrice Florence Cestac, Grand prix de la ville d’Angoulême 2000, a également rendu hommage à Jean Mardikian sur Facebook en publiant un portrait de lui réalisé à sa demande.
La cérémonie aura lieu jeudi 2 janvier, à 14h30, à la Cathédrale d'Angoulême.