De Borée fait peau neuve. À compter de janvier, la maison d’édition clermontoise, filiale du groupe Centre France, fait évoluer sa ligne éditoriale, structurée autour de trois axes : littérature, documents et beaux livres. La réorganisation s’accompagne de l’adoption d’une nouvelle identité visuelle avec le dévoilement d’un logo modernisé.
Dans le cadre de cette nouvelle organisation, la littérature prendra elle-même trois orientations complémentaires, dont une inédite : celle du roman contemporain dans une veine « accessible, sensible et lumineuse », nouvel axe de développement fort qui s’ouvrira le 8 janvier avec Nos plus intimes confidences de Gérard Larpent.
« Ce nouvel axe, clairement grand public, aura pour objectif de fédérer un nouveau et plus large lectorat, avec un format dédié et une attention particulière portée aux couvertures pour renforcer son impact en librairie », explique à Livres Hebdo la directrice éditoriale Alexandra Pastéris-Boucher. Avant d'ajouter que la maison aura à cœur de faire connaître cette évolution à l'ensemble des libraires par la voie, entre autres, de son diffuseur (Sofedis), « avec une attention particulière portée à la région Auvergne-Rhône-Alpes, à laquelle nous sommes attachés, mais aussi aux libraires des nombreux départements où le groupe Centre France La Montagne est présent ».
Le logo des éditions De Borée à partir du 1er janvier 2026
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La collection « Terres d’écriture » poursuit quant à elle l’approche historique et humaine qui la caractérise, associant lieu, mémoire et époque, avec une coloration régionale affirmée. En janvier y paraîtra Allée des temps perdus de Daniel Dupuy, suivi en février de L’ombre des fugitives de Michel Lacombe et Une main tendue de Maurice Chalayer.
De Borée continue aussi de publier des textes plus résolument littéraires, mais avec une production plus rare. Le roman En île de Karine Parquet, paru en septembre 2024, avait ouvert la voie. Il sera suivi en août 2026 d’un deuxième titre dont le nom de l’auteur n’a pas encore été dévoilé.
Documents et beaux livres
En non-fiction, la collection « Histoire et document », historiquement marquée par des thématiques régionales et la Seconde Guerre mondiale, est appelée à s’ouvrir à des sujets plus larges, toujours à destination d’un public étendu.
Enfin le secteur illustré, qui représente un pilier économique de la maison, s’articule autour de trois axes : des encyclopédies grand public, des ouvrages patrimoniaux consacrés aux savoir-faire et des beaux livres abordant des thématiques plus transversales, notamment véhicules (motos, tracteurs…), domaine sur lequel l’éditeur est particulièrement attendu.
Avec le lancement d’un mini-site fin novembre et l’affirmation de ces nouvelles orientations éditoriales, De Borée entend consolider sa visibilité nationale. Créées en 1989 par Gérard Tisserand et Gérald Layani, les éditions se sont construites autour d’un fort ancrage régional. Filiale du groupe Centre France depuis 2015, elles sont aujourd’hui diffusées par Sofédis et distribuée par Sodis (Madrigall).
Dirigée depuis deux ans par Alexandra Pastéris-Boucher et dotée d’une équipe de neuf personnes, la maison publie quelque 150 titres par an (dont une centaine de nouveautés) et bénéficie d’une diffusion nationale. Elle génère un chiffre d’affaires d’environ 2 millions d’euros et représente une activité de diversification au sein du groupe Centre France (158 millions d’euros de chiffre d’affaires), notamment propriétaire du quotidien régional La Montagne. Les beaux livres de fin d’année et la littérature en grand format constituent historiquement les meilleures ventes de la maison.
Créée en 2018 par De Borée, la marque Mon Poche publie pour sa part une vingtaine de titres par an (romans, documents, ouvrages d’histoire…), dont une part importante provient des catalogues d’éditeurs généralistes comme Grasset, Albin Michel ou Plon. Au sein de Mon Poche, la meilleure vente demeure à ce jour Je suis né à 17 ans de Thierry Beccaro, paru en grand format chez Plon et vendu à 22 000 exemplaires chez Mon Poche.

