50 000 signatures pour une revalorisation des salaires au Royaume-Uni
Outre-Manche, une militante a lancé une pétition sur internet pour réclamer au géant de la vente en ligne de verser un salaire décent à tous ses employés du Royaume-Uni. Le texte, qui dénonce par ailleurs les conditions de travail "dégoûtantes" telles que les heures supplémentaires obligatoires, la surveillance généralisée ou encore les pauses minutées, a déjà rassemblé plus de 50 000 signatures.
Cette mobilisation intervient après la diffusion, fin novembre, sur la chaîne BBC One d’un reportage en immersion sur les conditions de travail chez Amazon. Un journaliste qui s’est fait embaucher dans un entrepôt y raconte son quotidien et dévoile les images capturées grâce à une caméra cachée. Un expert du stress au travail estimait alors que ces conditions d'exercice sont susceptibles de rendre gravement malade.
Grèves en Allemagne, révélations en France
Même son de cloche en Allemagne où un mouvement de grève a rassemblé plusieurs centaines de salariés du 16 au 21 décembre, perturbant l’activité de trois centres logistiques. Le syndicat Verdi, qui exige un alignement de la rémunération des salariés d’Amazon sur les salaires en vigueur dans la distribution, a annoncé se préparer à "un conflit long" avec de nouveaux arrêts de travail en 2014.
La même semaine, en France, le journal Libération rapportait le témoignage d’une intérimaire embauchée par le groupe. La jeune femme, qui a travaillé sur la plateforme de Montélimar (Drôme), dénonce "la peur organisée". Elle évoque pêle-mêle la surveillance des employés, l’évaluation permanente de la productivité personnelle, les remontrances des managers, les pauses déjeuners de vingt minutes, la fatigue.