JUSTICE

Denis Robert- Photo DR/LLES ARÈNES

Cette fois, c'en est fini de l'affaire Clearstream, du nom de cette banque et chambre de compensation luxembourgeoise que Denis Robert avait accusée de se prêter à du blanchiment d'argent dans trois ouvrages publiés aux Arènes, qui avaient aussi donné lieu à de multiples interviews dans la presse et un documentaire sur Canal +. Clearstream avait répliqué par neuf assignations en France contre le journaliste et/ou son éditeur, et par deux autres contre Le Figaro et Canal +. D'autres procédures ont été engagées au Luxembourg et en Belgique, retirées ou arrivées à leur terme. Et d'autres protagonistes (la banque russe Menatep, la Banque générale du Luxembourg) avaient pareillement dégainé des assignations. En février 2011, la Cour de cassation avait débouté Clearstream des procédures en diffamation qu'elle avait à juger. Les trois arrêts rendus le 29 novembre par la cour d'appel de Lyon (disponibles sur Livreshebdo.fr) tranchaient le volet financier de ces derniers dossiers. Le journaliste demandait au total 3,6 millions d'euros de dommages-intérêts en réparation du préjudice subi par l'acharnement judiciaire de Clearstream. La cour d'appel ne l'a pas suivi sur ce point, estimant qu'il n'était pas démontré que la banque ait poursuivi "une véritable stratégie ayant eu seulement pour objectif de nuire à Denis Robert". Elle lui a toutefois accordé 56 500 euros au titre de compensation des frais de procédure engagés depuis dix ans. Les Arènes et Canal + ont reçu respectivement 16 500 euros et 9 000 euros. Clearstream a été déboutée de ses demandes. La banque peut encore faire appel de cette décision, mais elle semble maintenant plutôt désireuse d'en rester là. Le volet judiciaire de la récupération politique du dossier, différent de l'enquête de Denis Robert, est également clos.

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