Le nom de la prochaine directrice générale d’Editis est enfin connu. Selon une information du magazine Challenges à paraître ce jeudi 9 novembre, confirmée par son entourage à Livres Hebdo, Catherine Lucet, 64 ans, prendra ses fonctions de directrice générale d’Editis la semaine prochaine.
Échange avec les salariés le 15 novembre
L’ancienne directrice de la branche éducation du groupe, qu’elle avait quitté il y a tout juste un an, accompagnera Denis Olivennes, président déclaré depuis l’entrée en négociations exclusives d’IMI (International Media Investments, appartenant à Daniel Kretinsky) pour le rachat d’Editis, lors d'un premier échange avec les salariés prévu mercredi 15 novembre à 9 h 30, au siège de l’entreprise à Paris.
Selon une source proche du dossier, la transmission définitive d’Editis entre Vivendi et IMI aura lieu la veille, le mardi 14 novembre, date à laquelle le nouvel actionnaire prendra le contrôle du groupe. Ce sera également le dernier jour de Michèle Benbunan à la direction générale d'Editis, qui a confirmé son départ à Livres Hebdo.
Cette étape mettra un point final à une séquence de quinze mois, depuis l’annonce de la cession d’Editis par Vivendi fin juillet 2022, au cours de laquelle le dossier a connu de nombreux rebondissements.
Deux ans de feuilleton
Le 31 octobre dernier, la Commission européenne avait donné son feu vert au rachat du 2e groupe d’édition français par Daniel Kretinsky, ouvrant la dernière ligne droite au closing financier.
Cette cession d'Editis par Vivendi est l'une des deux conditions, avec la vente du magazine Gala – en cours au groupe Le Figaro – permettant au groupe dirigé par Yannick Bolloré de prendre le contrôle d'Hachette, plus de deux ans après sa formulation d'OPA amicale envers Lagardère, propriétaire du numéro un français de l'édition.
Selon Challenges, Catherine Lucet aura la charge chez Editis de mettre en place une équipe dirigeante afin de développer la « nouvelle stratégie » du groupe. Parmi les priorités évoquées par l'entourage de l'homme d'affaires tchèque à l'hebdomadaire économique, « la consolidation du marché français ».