Présidentielle 2022

Carnet de campagne #3 : la culture peu présente mais "essentielle"

Isoloirs dans un bureau de vote . - Photo Olivier Dion

Carnet de campagne #3 : la culture peu présente mais "essentielle"

Chaque vendredi, la rédaction de Livres Hebdo vous propose un résumé de la campagne présidentielle. En dehors des programmes et de quelques interventions médiatiques, la culture, et le livre par extension, font partie des parents pauvres de ce début de campagne.

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Par Cécilia Lacour, Dahlia Girgis
Créé le 04.02.2022 à 16h48

Elle est un vecteur ou un enjeu "d’émancipation" pour Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) et Fabien Roussel (PCF) ou encore une « école de tolérance et d’acceptation de l’autre » pour Anne Hidalgo (PS). "La culture n’est pas un luxe, mais une nécessité. La culture n’est pas une fantaisie mais une ardente obligation. La culture n’est pas un boulet mais un atout" pour Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France).

Mais en dehors des programmes, la culture, et le livre par extension, font partie des parents pauvres de ce début de campagne. Après Anne Hidalgo la semaine passée, seule Christiane Taubira évoque spontanément la culture dans les médias. Invitée sur le plateau de Franceinfo le 31 janvier, la gagnante de la "Primaire populaire" a assuré vouloir "réhabiliter la culture" afin que celle-ci "irrigue notre conscience de notre identité, notre conscience de notre singularité". Pour l’heure, les détails de son programme culturel n’ont pas encore été dévoilés.

"Imaginaire de l’espoir"

"La culture est très très absente de ce début de campagne", relève le réalisateur Laurent Cantet au micro de RTL le 2 février, interpellant alors Yannick Jadot sur les axes de son programme. "La culture est essentielle, répond-t-il. Quand autant d’imaginaires sont sur le repli, la haine, l’enfermement, il nous faut un grand imaginaire de l’espoir". Le candidat Europe Ecologie-Les Verts rappelle alors sa volonté de "sacraliser" un millard d’euros "vers la création". Pour lui, "25 % du budget de la culture doit aller vers la création".

Le même jour, il a publié les grands axes de ses promesses culturelles sur son site de campagne, déjà détaillées auparavant sur le site d'Europe Ecologie-Les Verts. "Nous agirons contre les phénomènes de concentration économique à l’œuvre", assure-t-il. "Nous défendrons le droit d’auteur et l’exception culturelle face à l’appétit des géants du numérique. Nous soutiendrons le développement de lieux culturels indépendants", poursuit-il. "Pour en finir avec la précarité des artistes-auteurs et les aider à sécuriser leur carrière malgré les aléas et les incertitudes, nous mettrons en place un revenu garanti pour les artistes-auteur.ices qui ont vocation à vivre de leur création, et dont les métiers ne relèvent pas du régime de l’intermittence du spectacle", propose-t-il également.

Les propositions de Nicolas Dupont-Aignan

Comme de nombreux candidates et candidats, Nicolas Dupont-Aignan mise sur l’école où "la création artistique a une place importante à occuper" pour promouvoir la culture, vieux seprpent de mer lancé il y a plus de trente ans et déjà plus ou moins appliqué. Comme Yannick Jadot, le candidat de Debout la France veut "sanctuariser le 1% du budget de la nation dédié à la culture et consacrer 0,5% du budget de tous les grands programmes d’équipements publics à la création artistique". Il souhaite aussi "créer un grand ministère de la Culture englobant le patrimoine, le tourisme, le spectacle vivant, les arts, les lettres, le cinéma et la communication". Hormis pour le tourisme, c'est déjà le cas.

Il livre aussi deux propositions encore inédites en ce début de campagne : "créer une plateforme publique unique de diffusion des contenus culturels regroupant les contenus de l’audiovisuel public, de la BNF, des grands musées, etc." et "augmenter les fonds de livres audios et en braille dans les bibliothèques et médiathèques".

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