GPT a perdu la tête ! Après plusieurs mois à surpasser toutes les prédictions, ChatGPT, le chat bot d’Open AI a débloqué. Pendant plusieurs heures, dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 février, l’intelligence artificielle, pourtant réputée bluffante dans son traitement des demandes, s’est mise à inventer des mots inexistants ou produire des séquences incompréhensibles. Sitôt réparée, c’est une autre intelligence artificielle qui a montré des failles. Cette fois-ci, il faut aller du côté de Gemini, l’IA créée par Google. Lancée aux États-Unis au début du mois, cette dernière produisait des images inexactes d’un point de vue historique. Si l’option de création d’images de personnes a rapidement été mise en pause, le problème n’a pas encore été résolu. De quoi remettre en lumière la faiblesse de ces systèmes encore balbutiants à l’heure où, selon l’ADN, ChatGPT a déjà atteint 123 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans le monde. 

En attendant, Mistral AI, le challenger français, fait son chemin. La start-up a mis en ligne le 26 février dernier sa propre IA conversationnelle. Baptisée “Chat”, l’IA ne propose pour l’instant ses services qu’aux entreprises. Dans une interview accordée au Monde, Arthur Mensch, l’un des fondateurs de Mistral, s’est félicité de cette mise en ligne, assurant pouvoir désormais “rivaliser avec Google ou OpenAI”.

Ce mois-ci, la question du travail est aussi au cœur des débats sur l’IA. Selon Courrier international, qui reprend une étude du Massachusetts Institute of Technology, pas de panique : l’étude prouve que les humains sont encore plus rentables que l’IA dans une grande majorité d’emplois. Un constat plutôt rassurant appuyé par une interview donnée à Alternatives économiques par l’économiste Erik Brynjolfsson. Dans cette dernière, il explique qu’une IA est plus efficace lorsqu’elle tente d’aider un humain plutôt que de le remplacer. Pour autant, il met en garde les lecteurs sur le “technoptimisme” et la façon dont l’IA pourrait être utilisée à des fins de concentration de pouvoir.

Côté culture, c’est le webtoon qui voit dans l’intelligence artificielle générative son Graal. Le géant mondial du genre Naver Webtoon a introduit sur sa plateforme Webtoon AI Painter, un service de coloration automatique permettant de rationaliser le processus de coloration manuelle et prévoit déjà d’autres options comme l’extraction des textes des images, le développement d’un outil capable d’imiter le style graphique des dessinateurs ou encore un filtre pour transformer des selfie en dessin de webtoon.