La majorité a approuvé mercredi 13 novembre le budget du ministère de la Culture en repli de 2%, en regrettant par la voix de plusieurs députés PS des coupes qui ne représentent qu’une goutte d’eau «dans l’océan des déficits hérités de l’ancienne majorité».
Ces coupes épargnent le livre, de toute façon très modeste dans les crédits du ministère dont l’essentiel concerne les bibliothèques et la lecture publique, «une priorité gouvernementale réaffirmée» ainsi que le détaille le rapport de Brigitte Bourguignon.
L’aide à l’édition et aux librairies transite essentiellement par le Centre national du livre, dont les moyens de financement viennent d’une taxe sur les ventes de livre (5,3 millions d’euros en 2013) et d’une taxe sur les imprimantes (29,4 millions d’euros), et non de l’impôt général. Le CNL consacre désormais une part importante de ses moyens, soit 8,5 millions d’euros (31% de son budget d’intervention), au soutien à la politique numérique. Sur cette somme, 7 millions sont destinés à la numérisation du fonds patrimonial de la BNF.
Le CNL a accordé 3,5 millions d’aides directes aux libraires en 2012, complétées de 2,4 millions d’euros de subvention et 1,5 million de prêts d’intervention de l’Etat via les Directions régionales de l’action culturelle. L’an prochain, le soutien du CNL?passera à 9 millions d’euros, selon le plan présenté en juin dernier. «Les éditeurs verseraient quant à eux une contribution volontaire de 7 millions d’euros» rappelle prudemment la rapporteure.
Le «développement de la lecture et des collections» bénéficie de crédits inchangés, à 19,8 millions d’euros, de même que la «dotation générale de décentralisation affectée aux investissements dans les bibliothèques», à 80,4 millions d’euros.
La subventien à la Bibliothèque publique d’information (au centre Georges Pompidou) est maintenue à 7 millions d’euros, et des travaux d’aménagement ont été estimé à 9 millions d’euros (mais non budgétés pour le moment). La Bibliothèque nationale de France représente l’essentiel de la ligne «Livre et lecture» à 203,4 millions d’euros, dont une part importante est consacrée aux travaux de rénovation de l’ancien site Richilieu. Le montant total, étalé sur six ans, a été réévalué à 217,8 millions d’euros.