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BnF : Les centres de Bussy-Saint-Georges et de Sablé-sur-Sarthe redoutent leur fermeture

SUD Culture Solidaires – Section BnF

BnF : Les centres de Bussy-Saint-Georges et de Sablé-sur-Sarthe redoutent leur fermeture

La Bibliothèque nationale de France cherche un nouveau centre de conservation de ses collections. L’une des deux antennes déjà existantes, sinon les deux, fermera en 2027.

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Par Fanny Guyomard,
Créé le 19.03.2021 à 17h00

La banderole « Sauvons le site de Bussy » jouxte le panneau d’entrée de cette antenne de la Bibliothèque nationale de France, à trente kilomètres de Paris. Elle sert de lieu de restauration et de stockage de ses documents, comme l'antenne de Sablé-sur-Sarthe. Mais la capitale cherche désormais un lieu unique, plus grand et moderne, qui regroupera en 2027 le Conservatoire national de la presse et le Centre de conservation de collections de la BnF.

Le terrain choisi devra accueillir un bâtiment d’au moins 15000m2, avec dans l'idéal une réserve foncière supplémentaire, et être situé à trois heures de la capitale en voiture ou à deux heures de transports depuis une gare parisienne. La ville élue doit également apporter un soutien financier et proposer un projet culturel en complément du pôle. La BnF nous indique enfin qu’elle sera attentive à l’environnement foncier « pour la qualité de vie des futurs agents ». La décision est attendue pour le début de l’été.

Bussy (Seine-et-Marne) et Sablé (Sarthe) ont posé leur candidature. Au moins l’une des deux sera rejetée. Sinon les deux, soit une centaine d’employés concernés. Boris Ratel, syndicaliste à la section SUD Culture de la BnF, rapporte déjà que « le 12 mars, la direction est venue informer le personnel de Bussy pour dire que le site n’est pas compétitif. » La direction ne souhaite pas nous commenter son dossier tant qu’elle n’a pas analysé toutes les candidatures.

Chaque agent touché par la fermeture bénéficiera d'un accompagnement, rappelle cependant la BnF, en étant par exemple muté dans un autre atelier. « Mais la plupart des agents ont construit leur vie près de Bussy. Ils devraient tout quitter s'ils doivent déménager et pourraient voir leurs conditions de vie se dégrader si c'est à Paris », s’alarme Boris Ratel. « La fermeture nous paraît d’autant plus inacceptable que le site actuel peut remplir toutes les conditions : un bâtiment de 15000m2 et 15000 m2 de terrain constructible, à 30 kilomètres en voiture de Paris ». Le syndicat va « continuer à agir auprès de la direction. On verra sous quelle forme ».

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