74% du marché reste constitué de livres importés, publiés par des éditeurs étrangers : un taux d’import stable par rapport à 2016. Dans le top 20 des ventes, le nombre d’auteurs se resserre : certains sont représentés deux à trois fois, comme Guillaume Musso avec Un appartement à Paris et La fille de Brooklyn, ou Elena Ferrante et ses trois tomes de L’amie prodigieuse. Les phénomènes de librairie en France se " répercutent souvent " en Belgique, note l’Adeb.
La BD, les livres scolaires et les sciences humaines tiennent le marché
Derrière ces évolutions du marché belge subsiste une différence chronique entre les catégories éditoriales. Sur l’année 2017, comme en 2016, les livres scolaires, les sciences humaines et la bande dessinée dominent le marché. Ensemble, ces trois secteurs couvrent 90% de la production et permettent la progression du chiffre d’affaires global à14 millions d’euros, là où toutes les autres catégories éditoriales stagnent, ou sont en baisse.
Entre 2016 et 2017, la bande dessinée a connu une augmentation de 6,9% de son chiffre de ventes. " En France, 2017 est une année Astérix ! ", souligne l’étude. En effet, l’album s'est vendu à 1,6 million d’exemplaires. Dans le même temps, la littérature générale en Belgique reste " sous pression ". Les ventes de grands formats ont enregistré une baisse de 5% en 2017 (même si celles des livres de poche ont augmenté de 6,7%). Cette double tendance s’observe également sur le marché français.
Le poids de la vente numérique se confirme
Le glissement de la production en sciences humaines vers le numérique, entamé ces dernières années, a des conséquences notables. Le numérique représente un quart du chiffre d’affaires total des ventes (contre seulement 8,6% en France), comme en 2016. 97% de la production numérique est bel et bien occupée par les ouvrages de sciences humaines, scolaires et professionnels.
Concernant le livre imprimé, les librairies de 1er niveau restent le canal privilégié de commercialisation : elles concentrent 50,7% des ventes. A noter que les librairies passant par des centrales d’achats enregistrent une augmentation significative de 10,8% en 2017.
Les librairies de 2e niveau connaissent le même phénomène, avec une hausse de près de 7%. Comme en France, l’Adeb constate que le livre est de moins en moins présent parmi les biens culturels vendus dans les hypermarchés (représentant tout de même 18,3% des ventes totales).