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Avec Christian Clavier et Michel Blanc, les guides du Routard consacrés par le cinéma

L'affiche du film Le Routard de Philippe Mechelen, au cinéma le 2 avril 2025 - Photo Studio Canal / Photo presse

Avec Christian Clavier et Michel Blanc, les guides du Routard consacrés par le cinéma

Les guides de voyage Le Routard donnent leur nom au film réalisé par Philippe Mechelen, sur les écrans le 2 avril. Au casting de cette comédie calibrée pour rendre hommage à la collection numéro 1 du marché des guides touristiques, Christian Clavier, Michel Blanc et Hakim Jemili...

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Par Charles Knappek
Créé le 30.03.2025 à 13h00

Si les adaptations de livres en film ou en série sont monnaie courante, il est plus insolite qu’une collection de guides touristiques inspire le titre d’un long-métrage. C’est pourtant ce qui arrive au « Routard », la marque mythique fondée en 1973 par Philippe Gloaguen et indéboulonnable numéro 1 des ventes, prêtant même son nom à la comédie signée Philippe Mechelen, sur les écrans le 2 avril.

Porté par un casting de luxe (Christian Clavier, le regretté Michel Blanc dont c’est l’une des dernières apparitions, mais aussi l’acteur qui monte Hakim Jemili, Manon Azem ainsi que Fred Testot ou Medi Sadoun dans des seconds rôles), le film narre les aventures de Yann Tatin, rédacteur incarné par Hakim Jemili tout juste recruté par Le Routard et qui effectue sa première mission au Maroc.

La « méthode » du Routard

Encore ignorant de la « méthode » du Routard (anonymat, impartialité, rigueur...), le néophyte enchaîne les gaffes, s’entiche d’une guide conférencière du palais de la Bahia, à Marrakech, et se retrouve entraîné bien malgré lui dans une histoire de trafic de carte ancienne... les gags s’enchaînent et celui qui porte le nom d’une célèbre recette de tarte aux pommes comprend vite qu’on ne plaisante pas avec l’image du guide préféré des Français. Validé par Philippe Gloaguen himself, le scénario a été longuement discuté avec le réalisateur Philippe Mechelen, scénariste bien connu des Guignols, des Tuche ou encore d’Astérix & Obélix : L’Empire du milieu et qui passe ici pour la première fois derrière la caméra.

« Je suis régulièrement sollicité pour exploiter l’image du Routard, confie Philippe Gloaguen. La plupart du temps, les gens attendent de la marque qu’elle leur procure une porte d’entrée. Mais Philippe Mechelen rêvait depuis longtemps de son film et il avait déjà le scénario en tête ».

 

 

Cerise sur le gâteau, Philippe Gloaguen joue son propre rôle dans le film. Deux apparitions de quelques secondes avec de courtes répliques... qui n’auront pas laissé un souvenir impérissable au fondateur du Routard. « La fibre du comédien n’est pas née », s’amuse l’intéressé, à qui il aura fallu pas moins de 12 prises devant les caméras pour s’acquitter de son rôle. « Alors que j’ai l’habitude de parler du Routard tous les jours dans les médias et lors de rencontres, je me suis rendu compte à quel point il est difficile de s’approprier un texte qui n’est pas le sien ! »

Des ventes scrutées

Mais l’essentiel n’est pas là : alors que le marché des guides touristiques a enregistré un tassement de ses ventes en 2024, à rebours d’ailleurs de la bonne santé de l’industrie du voyage, la sortie du film de Philippe Mechelen apporte un coup de projecteur sans égal à la marque phare d’Hachette qui revendique 55 millions d’exemplaires écoulés depuis 1973.

Les ventes devraient suivre, espère le groupe, qui n’a par ailleurs pas bouleversé sa stratégie éditoriale, s’offrant simplement l’insertion d’encarts publicitaires avec l’affiche du film dans la dizaine de guides du Routard qui paraissent ce mois d’avril.

Nul doute, cependant, que les performances des guides du Maroc et de Marrakech, théâtre des tribulations de Yann Tatin/Hakim Jemili, seront particulièrement scrutées. Auprès de Livres Hebdo, la direction d’Hachette Tourisme indique un tirage annuel de 24 000 exemplaires pour Le Routard Maroc et de 20 000 exemplaires pour Le Routard Marrakech.

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