En moyenne, les auteurs de la rentrée publient cet automne leur 6e ouvrage. Misant sur des écrivains aguerris, les éditeurs n'en laissent pas moins la place à de nouvelles signatures. Sur les 381 titres français édités pour la rentrée, 94 sont l'œuvre de primo-romanciers. Ces derniers représentent ainsi un quart de la production. Parmi les 71 éditeurs qui ont choisi de donner leur chance à ces nouveaux écrivains, 32 proposent un catalogue intégralement composé de primo-romanciers (19 % du nombre total des éditeurs).

Ces primo-romanciers sont principalement issus des univers du journalisme, de l'enseignement et du cinéma, même si certains occupent des fonctions plus inattendues. Philippe Peyron (Le bonheur en bas de chez moi, Pierre Philippe) est par exemple moniteur d'auto-école, François-Xavier Delmas (Ma vie de saint, Anne Carrière) a fondé et dirige toujours le Palais des thés, tandis que Laure Arcelin (Un écrivain, Robert Laffont) est consultante juridique au ministère de la Santé.

A ces primo-romanciers s'ajoutent 53 écrivains qui publient leur deuxième roman chez 39 éditeurs. Avec eux, la proportion des « nouveaux auteurs » grimpe à 42 %. Parmi ces nouvelles voix de la littérature française, près d'un quart (23 %) ont été distinguées par un prix littéraire pour leur premier roman. Cinq d'entre elles avaient reçu au moins trois prix : Guy Boley (Fils du feu, Grasset, 2016), Christophe Boltanski (La cache, Stock, 2015), Elisa Shua Dusapin (Hiver à Sokcho, Zoé, 2016), Adrien Bosc (Constellation, Stock, 2014) et Jérémy Fel (Les loups à leur porte, Rivages, 2015).

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