Le marché du livre numérique téléchargé est resté très limité en France l'an dernier, ne représentant que 0,6% du volume total des ventes de livres, à 21 millions d'euros, selon les estimations de l'institut GfK présentées le 7 février 2013, lors d'une manifestation destinée aux professionnels des loisirs culturels.
Les téléchargements d'ebooks devraient atteindre 42 millions d'euros cette année, et sans doute tripler d'ici deux ans pour atteindre 110 à 120 millions d'euros, soit 3% d'un marché global en léger repli.
«La France se trouve dans une situation très différente des Etats-Unis ou de la Grande-Bretagne : le réseau des librairies y est très dense, et les éditeurs conservent la maîtrise du prix des livres numériques», insiste Sébastien Rouault, responsable du panel Livres chez GfK.
Ce chiffre est estimé d'après une enquête consommateur, les données communiquées par les éditeurs et les comparaisons avec des marchés équivalents. Le panel distributeurs que l'institut souhaite mettre en place dans le numérique tarde à se concrétiser, en raison des réticences des principaux acteurs à communiquer leurs données.
Pour contourner cette résistance, GfK lance cette année en France un panel consommateurs qui trace les achats de 15 000 membres, comme celui qu'il exploite déjà en Allemagne.
Dans le domaine des loisirs culturels, le livre se porte plutôt bien par rapport aux autres secteurs (musique, vidéo, jeux), même s'il a reculé l'an dernier de 1,4% en valeur, à 4,13 milliards d'euros, et de 2,9% en volume. Sur une décennie, il augmente toutefois de 8,11%, alors que l'ensemble de la consommation de loisirs culturels a fléchi de 6%, à 7,84 milliards d'euros.
Selon l'indicateur Livres Hebdo/I+C, le marché du livre a reculé de 1,5% en valeur l'an dernier, et de 4,5% en volume.