"La bonne résistance de l'activité des librairies ne doit pas masquer des situations préoccupantes", souligne le SLF. Selon les chiffres publiés par le syndicat, "une librairie sur cinq accuse une baisse de chiffre d'affaires supérieure à 10%. Le collectif observe également que plus le chiffre d’affaires annuel est important, plus il se rétracte. Ainsi, les librairies qui génèrent en moyenne plus de 4M€ de CA subissent une baisse moyenne de plus de 9% en 2020".
Augmentation des ventes pour trois segments
Représentant près de la moitié des ventes, seuls trois segments parviennent à voir leur ventes augmenter: la littérature, le rayon pratique et la bande dessinée. Tous les autres secteurs subissent une chute des ventes. Parmi eux, le tourisme, le livre d'art et le rayon universitaire accusent une baisse "directement imputable à la crise sanitaire", souligne le SLF. Le syndicat note également une baisse des achats des bibliothèques "supérieure à 5%".
Les librairies ont été considérées comme "commerces non essentiels". Pendant le deuxième confinement, elles ont remis en place un système de "clique et collecte" et de vente en ligne avant de finalement pouvoir rouvrir le 28 novembre. Elles ont pu profiter pleinement de la vague d'achats de la période de Noël, période importante pour les libraires. "Décembre représente 17% du chiffre d’affaires et quoi qu’il arrive, le drive ne comblera pas la perte", avait confié dans Livres Hebdo Jean-Michel Blanc, patron de la librairie Ravy. De nombreuses voix, dont le SLF, s'étaient élevées pour demander leur réouverture. En vain.