Récit/France 29 mai Olivier Garance avec Delphine Saubaber

La cabane comme abri à l'écart du chaos du monde, comme lieu frugal et autosuffisant où se ressourcer, a inspiré de nombreux récits (voir récemment Le garçon sauvage de Paolo Cognetti ou le plus métaphorique Nos cabanes de Marielle Macé). Celle d'Olivier Garance, un refuge pour bergers et chasseurs toujours ouvert à 1 400 mètres d'altitude dans les Pyrénées, pas si loin du Tarn où il est né en 1978, raconte l'histoire d'une retraite et d'un dépouillement salvateurs, d'un processus de régénération, de réconciliation et de reconnaissance. Du « gamin perturbé », selon les mots de l'école, à l'adolescent en bac agricole dans un lycée forestier des Landes, de l'étudiant en géographie soumis à des crises d'angoisse nocturnes au docteur en aménagement de l'espace, ce jeune homme en colère y a entre autres réappris à « éprouver le froid, le chaud, la terre, le vent, l'effort » et à lâcher prise. Aujourd'hui, devenu enseignant chercheur, toujours amoureux des lignes en général et des lignes de crête en particulier, Olivier Garance essaie de transmettre à ses élèves « la différence entre voir et regarder ». L'une des leçons de « sa » - le possessif est bien sûr sentimental - cabane. 

Olivier Garance et Delphine Saubaber
Ma cabane
L’Iconoclaste
Tirage: 5 000 ex.
Prix: 15 euros ; 144 p.
ISBN: 9782378800758

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