Le scénario réunit les deux albums, « Agonie », primé pour le scénario aux BD Awards en 2011, et « Funérailles », vendus à plus de 50000 exemplaires au total lors de leurs publications. Dargaud a réuni le diptyque en version intégrale en décembre dernier.
La mort de Staline est une satire politique qui commence le 2 mars 1953, la nuit où Jospeh Staline, en grande forme pour envoyer les dissidents au Goulag, meurt dans son bureau. Sous le traitement de la farce, sa garde rapprochée, Krouchtchev, Malenkov et Beria au premier plan, tente toutes les manipulations et les coups bas pour lui succéder. La lutte que ses hommes sans vergogne se font révèle en eux un appétit malsain du pouvoir, révélant tour à tour leurs faiblesses, leur perversité, leur folie et leur lâcheté.
Le film, malgré l’humour noir, et absurde, et les séquences burlesques, est une critique mordante et cruelle du totalitarisme et de la terreur qui régnait dans l’URSS d’alors. Il a été interdit de diffusion en Russie. Le ministère de la Culture russe a annulé sa licence de distribution, pour « atteinte à des symboles nationaux », suite à un appel provenant de députés, d’élus mais aussi de cinéastes !
Armando Ianucci a l’habitude des films sarcastiques et critiques à l’égard du pouvoir (In the Loop attaquait la haute finance, la série Veep s’en prenait à l’exécutif américain). Steve Buscemi, Simon Russell Beale, Jeffrey Tambor, Paddy Considine, Rupert Friend, Jason Isaacs, Michael Palin, Andrea Riseborough et Olga Kurylenko forment le casting de cette production britannique, deux fois nommée aux « César » anglais et montrée à Dinard et Angoulême en avant-premières.