La nouvelle revue Kali Yuga a publié son numéro inaugural le 22 janvier, marquant par la même occasion le lancement des éditions Hardies. « Pour passer en revue la fin du monde », ce titre à parution annuelle explore de multiples univers via la trentaine de textes inédits de grands auteurs du monde entier comme Adonis, Pascal Quignard, Michel Houellebecq, Fumiko Hayashi, Atiq Rahimi, ou encore Altaf Tyrewala. La couverture de ce premier numéro est réalisée par Enki Bilal, qui signe également un portfolio dans cette première revue.
Le Kali Yuga correspond dans la cosmologie hindoue à un âge de querelles, de conflits, de ténèbres sans bonté ni vertu. L’ « Échappée annuelle », plutôt que revue selon le poète André Velter, à l’origine de cette maison avec l'ancienne directrice du Printemps des poètes Sophie Nauleau, sort en cycle et non en numéro pour coller à la cosmologie.
Elle recueille les textes d’auteurs du monde entier, chacun apportant la richesse de leur civilisation. Kali Yuga veut donner à chaque participant l’espace pour leur esprit et leur expérience sans ombre entre eux.
Ne pas se morfondre
« Nous sommes plongés dans cet âge des ténèbres Kali Yuga, il faut faire une fête à cette ère et sortir de cet état de déploration, dépeint André Velter. Essayer de garder une jubilation d’être et ne pas se couvrir la tête de cendres. » Le sigle de la maison illustre cette mentalité avec le plongeur de Paestum redressé vers le ciel pour échapper à ce monde.
Cette revue est la première publication de la maison d’édition Hardies, lancée à l’été 2024.
Elle veut se concentrer sur la publication de livres essentiellement singuliers. Trois à cinq titres paraîtront chaque année, un nombre expressément restreint afin de mieux les accompagner. « Ce seront des coups de cœur et de passions successifs. »
Kali Yuga restera le « vaisseau amiral » de la maison avec une parution en début de chaque année, un tirage à 4 000 exemplaires et une diffusion par Actes Sud.
Le démarrage de la maison se tiendra en septembre avec un premier titre encore gardé secret. Créées par « défi et plaisir », les éditions Hardies veulent « trouver une étincelle chez ses écrivains déjà reconnus. »
