Avec une perte nette de 82 millions d'euros en 2009 contre un bénéfice de 142 millions d'euros en 2008, et un chiffre d'affaires qui chute de 5,8 % à 15,4 milliards d'euros, le groupe allemand Bertelsmann subit de plein fouet la crise économique.

Pour Hartmut Ostrowski, patron du groupe de Gütersloh, “nous avons subi la crise comme l'ensemble des groupes de médias, tout particulièrement dans le secteur de la publicité mais Bertelsmann a tout de même prouvé sa robustesse et sa flexibilité”.

A côté de RTL Group (télévision) et de Grüner+Jahr (presse), la branche édition du groupe, Random House, n'est pas la plus atteinte, mais son chiffre d'affaires a stagné à 1,7 milliards d'euros et sa rentabilité aussi (EBITA à 137 millions d'euros) malgré les très beaux succès de The Lost Symbol de Dan Brown (5 millions vendus aux Etats-Unis et près de 3 millions en Grande-Bretagne) ou de la trilogie Millénium (plus de 7 millions d'exemplaires vendus, toutes éditions confondues aux Etats-Unis et en Allemagne).

A la fin de l'année 2009, le personnel des 120 entreprises d'édition du groupe a chuté de 5 779 à 5 432 salariés.

Le chiffre d'affaires de Direct Group, qui rassemble les clubs dans le monde et la chaîne de librairies Chapitre en France, marque un recul de 10,7 % à 1,2 milliards d'euros, pendant que l'EBITA chute de 3,4 % à 28 millions d'euros.

De nombreux clubs ont été restructurés à travers le monde, et un important investissement est engagé pour harmoniser les réseaux clubs et ventes en ligne.

En France, le club France Loisirs s'est montré résistant face à la crise, de même que le site marchand Chapitre.com.