Manifestation

La deuxième édition du festival Saveurs & Savoirs s’est ouverte le jeudi 10 octobre sous un soleil radieux dans la charmante cité gardoise d’Uzès. Ce festival, dirigé par François-Régis Gaudry, journaliste à France Inter et auteur de livres de cuisine dont le succès ne se dément pas, entend mêler culture et gastronomie, livres et bonne chère, nourritures spirituelles et nourritures terrestres.

La cérémonie d’ouverture a célébré le livre lauréat du prix littéraire du festival, L’Afrique cuisine en France de Vérane Frédiani aux éditions de la Martinière, mettant en lumière la richesse et la diversité de la cuisine d’ici d’inspiration africaine.

Cette cérémonie a aussi offert sur un plateau, en guise d’apéritif, la présence de Glenn Viel, chef trois étoiles au domaine d’Oustau de Baumanière aux Baux-de-Provence. Lors d’un moment complice et intimiste avec le maître de cérémonie François-Régis Gaudry, il s’est ouvert sur son ascension professionnelle et la genèse de son livre Dans la tête de Glenn Viel, coédité par le Cœur des Chefs et la Fabrique de l’Épure.

En entrée du premier jour, de bon matin, Jean-Philippe de Tonnac a raconté sa passion du pain, dont l’histoire mêle depuis toujours sacré et vie quotidienne. Cette conférence prenait place sous les voûtes de la librairie de La Place aux Herbes, dont le nom fut emprunté par Éric de Kermel, journaliste et cofondateur du festival, pour son premier roman paru en 2017 aux éditions Eyrolles. Décidemment, « le monde est petit à Uzès », phrase qui deviendra le leitmotiv de ce week-end animé.

Saveurs et savoirs
Vérane Frédiani récompensée pour son livre « L’Afrique cuisine en France » aux éditions de la Martinière- Photo LIVRES HEBDO

Côté animations, la librairie de la Place aux Herbes et sa dynamique gérante Caroline Perez se sont exportées hors les murs dans la salle de spectacle de l’Ombrière (qui peut accueillir jusqu’à 500 spectateurs), au cinéma le Capitole, et dans tous les lieux accueillant joyeux festivaliers et auteurs en dédicace.

À l’heure du goûter, les masterclass de chefs se sont enchaînées, Stéphanie Le Quellec, Michel Bras, Christophe Michalak, Juan Arbelaez… régalant le public d’anecdotes, tandis que les démonstrations culinaires se déroulaient à la Loggia, restaurant pourvu d’un espace dédié aux cours de cuisine.

La cuisine de Nordine, version XXL

En plat principal, le couscous royal préparé par le chef Nordine Labiadh a assuré un moment convivial aux grandes tablées, sur réservation, dans le lieu majestueux du prieuré Saint-Nicolas. Son livre La cuisine de Nordine, à paraître fin octobre chez Solar, y trônait en bonne place.

La journée s'est achevée au gré de rencontres informelles avec Marcelle Ratafia, spécialiste de l’argot et de la street-food, Claire Pichon, rédactrice en chef de Fou de Pâtisserie, Alphonse Giovannini, inénarrable ex-policier reconverti en journaliste et bénévole au festival, ou encore Sylvain Sendra, chef du restaurant Pétrus à Paris et membre du jury du prix littéraire.

Le lendemain, une dictée gastronomique, en guise de plateau de fromages, avant la soirée dédiée au Comté au cinéma le Capitole a restauré les affamés d’orthographe.

Pour le dessert, avant la cérémonie de clôture dimanche après-midi, François-Régis Gaudry et ses comparses ont proposé l’enregistrement en direct d’« On va déguster », leur émission dominicale sur France Inter, tandis que la Place aux Herbes, qui servit de décor au mariage de Roxane dans le Cyrano de Jean-Paul Rappeneau, se remplissait de monde pour le marché des producteurs locaux, soigneusement sélectionnés pour l’occasion où se cotoyaient viticulteurs, producteurs d’huile d’olive, artisans du bois, cueilleurs, apiculteurs...

Un menu sans faute de goût pour cette deuxième édition du festival qui a accueilli 5 000 personnes, d’après l’équipe d’Elisa Sanchez, dont beaucoup sont reparties les valises lourdes de spécialités locales… et de livres.

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