Dans un communiqué publié samedi 8 novembre, les éditeurs Bande Dessinée du Syndicat national de l’édition (SNE) « expriment leurs plus vives préoccupations » et indiquent avoir accueilli « avec les plus grandes réserves » la décision du FIBD de confier l’organisation du festival d’Angoulême, à partir de l’édition 2028, à une nouvelle structure intégrant un projet commun entre ceux proposés par 9e Art + et la Cité de la BD, au terme d’un appel à projets « dont le déroulement n’a cessé de les interpeller ».
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Dans leur communiqué, les éditeurs du groupe BD du SNE détaillent : « Tout au long des nombreux mois et multiples discussions avec le FIBD pour l’obtention de cet appel à projets, les éditeurs n’ont eu de cesse de trouver une issue apaisée à la crise de confiance qui s’était installée entre l’organisateur du festival et ses partenaires, réaffirmant en cela l’attachement à cet événement majeur pour la BD qu’ils ont coconstruit pendant plus de 50 ans. Ils appelaient de leurs vœux un processus équitable, loyal et transparent. Force est de constater la totale opacité dans laquelle cet exercice s’est inscrit. Tout ce sur quoi le FIBD s’est engagé au sein de l’ADBDA pour garantir l’exercice a été remis en question : la nomination d’une personnalité qualifiée finalement absente, la communication des critères de sélection finalement tenus secrets, jusqu’à l’audition limitée à 2 candidats contrevenant à leur propre règlement qui prévoyait d’en sélectionner 3 sur les 5 candidatures déposées. »
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Paris Livres Événements, filiale du SNE en charge du Festival du Livre de Paris, comptait parmi les candidats recalés à l’organisation des éditions futures du FIBD, ainsi que Visiona, la société organisatrice du Comicon Napoli, et le binôme constitué par Céline Bagot, fondatrice du Pop Woman Festival de Reims avec Côte Ouest, agence du groupe Sud-Ouest qui organise des événements dans la région de Bordeaux.
Le groupe des éditeurs BD du SNE, qui avait prévu de participer à l’édition 2026, annonce maintenir sa participation, « ayant à cœur de respecter cet engagement et le travail précieux déjà fourni par les équipes de ses membres ». Raison pour laquelle, « il ne revient pas sur cette décision collective, dans le respect des positions individuelles que chacun exprimera. »
« Une confiance trop malmenée »
Sa présence aux éditions suivantes est en revanche incertaine. Les éditeurs du SNE évoquent une « confiance [qui] a été trop malmenée » pour envisager de poursuivre leurs relations après cette édition 2026 « sans clarification et réponses satisfaisantes sur cette nouvelle structure organisatrice de l’événement, son projet, son organigramme, sa gouvernance et son actionnariat. »
« Sans cette nécessaire transparence, le groupe BD du SNE ne participera pas à l’édition 2027 et suivantes », conclut le communiqué.
