Livres Hebdo : Vous prêtez-vous facilement à l’exercice de la séance de dédicaces ?Jean-Claude Carrière : 'Je n’apprécie pas spécialement, mais on s’y soumet. Je le fais plus pour mon éditeur, il faut être honnête. Il y a quelques auteurs travailleurs à la chaîne. Ca m’est arrivé dans des circonstances précises, avec des cohues. Mais quoiqu’il en soit, c’est toujours très surprenant. On rencontre parfois des gens vraiment bizarres. Mon voisin vient d’avoir la visite d’une «
poétesse patriotique ».' [perplexe]
LH : Le salon du livre : une manifestation que vous appréciez ?
JCC : 'Oui. J’aime bien le côté foire, la foule. J’ai pris le métro pour venir et toutes les personnes de mon wagon, sans exception, sont descendues porte de Versailles. Toutes allaient au salon je crois. '
LH : Quel est votre salon littéraire préféré ?
JCC : 'Le salon de Brive-la-Gaillarde. Mais j’aime bien aussi ceux de Saint Etienne et Limoges.'
LH : Avez-vous déjà demandé une dédicace ?
JCC : 'Oui. J’ai celle de François Mitterrand, de Philippe Sollers, de nombreux amis bien sûr... J’aime me faire signer des livres. Une dédicace rend le livre incarné. Ca en fait un objet personnel, ça lui donne une valeur.'