Pour la septième année consécutive, les bibliothèques britanniques affichent un taux de fermeture préoccupant. Entre avril 2016 et 2017, 105 bibliothèques ont fermé leur porte en Angleterre, en Ecosse et au pays de Galles, soit 38 de plus que la période 2015-2016, selon un rapport du
Chartered Institute of Public Finance & Accountancy (CIPFA), l’institut de comptabilité chargé de recenser les dépenses publiques.
Depuis 2012, l’Angleterre, l’Ecosse et le pays de Galles totalisent 449 fermetures pour atteindre un nombre de 3745 bibliothèques sur ces territoires. 2017 marque un nouveau record dans les coupes budgétaires des financements des bibliothèques avec la suppression de 66 millions de livres sterling (environ 74 millions d’euros), plus du double des 25 millions (28 millions d’euros) déjà retirés en 2015-2016. De 919 millions £ (1,035 milliard €), les dépenses publiques pour les bibliothèques tombent à 853 millions £ (961 millions €) en 2017.
Ce manque d’investissement affecte notamment les plus jeunes lecteurs avec des prêts de livres jeunesse qui s’effondrent depuis 2012 dans les villes britanniques. Les chiffres du CIPFA affichent pour Birmingham une baisse des prêts de 32% sur les cinq dernières années. Newcastle enregistre une diminution de 35%, tandis que Sheffield connaît un effondrement de 56% des prêts effectués pour les plus jeunes.
"Un atout important pour les communautés"
Dans un
article du Guardian, Rob Whiteman, directeur général du CIPFA, dénonce les coupes budgétaires qui frappent les bibliothèques tout en saluant l’implication de plus en plus de bénévoles chaque année:
“Les bibliothèques continuent de se moderniser pendant que les bénévoles augmentent (environ +8% chaque année depuis 2012)
, ce qui prouve qu’elles demeurent un atout important pour les communautés. Mais, pour réellement assurer la prospérité des bibliothèques, les autorités locales ont besoin de financements adéquats et durables.”
Si la fréquentation des bibliothèques continuent de chuter (250 millions à 243 millions de visiteurs, soit -2,9% pour la période 2016-2017), celle-ci demeure moins importante que l’année précédente avec un déclin de 5,5% (de 265 millions à 250 millions de visiteurs).