Le roman type de la rentrée? Un artiste aux prises d’histoires familiales, vivant en province.
À partir du
dossier Livres Hebdo consacré à la rentrée littéraire 2015,
Slate a compilé les informations à partir des résumés de notre bibliographie sur plusieurs caractéristiques des romans français publiés à l’automne (thèmes du roman, profession du personnage principal, lieu de l’intrigue). Les données sont affinées en fonction du sexe de l’auteur et de son expérience.
PAR THÈMES
Plusieurs romans qui émergent à cette rentrée, celui de Christine Angot sur sa mère, de Simon Liberati sur sa femme, de Sorj Chalandon sur son père, le montrent: la quête intime reste un enjeu crucial de l’écriture de fiction. L’amour et la famille sont les sujets de prédilection des 393 romans français de cette rentrée littéraire. C’est encore plus le cas pour les romancières ou les 68 auteurs d’un premier roman. Seule différence notable, lorsque les hommes prennent la plume, ils écrivent plus volontiers des récits d’aventure, de grandes fresques comme peut le faire Mathias Enard dans
Boussole.
PAR PROFESSIONS (AGRÉGÉES)
Les romanciers écrivent sur ce qu’ils connaissent et font donc majoritairement de leurs héros des artistes, journalistes ou enseignants. Les militaires comme celui au cœur de
Djibouti le premier roman de Pierre Deram sont particulièrement présents parmi les personnages des romans de cette rentrée.
PAR PROFESSIONS
Slate pour ce graphe précise sa méthodologie: "
On se livre ensuite à un regroupement un peu grossier de ces métiers par grandes catégories socioprofessionnelles, qui épouse –très approximativement– la nomenclature de l'Insee. Cet exercice permet de repérer les grands contingents de professions exercées par les narrateurs et personnages des romans de la rentrée. Comme les artistes d'une part et les intellectuels d'autre part sont très présents, nous leur créons des catégories distinctes de l'ensemble des cadres et professions libérales. "
PAR LIEUX
Les romanciers de la rentrée campent leurs intrigues en France pour plus de la moitié d’entre eux, majoritairement en province. Ceux qui voyagent choisissent l’Europe comme Bernard Chambaz dans
La Russie de Poutine ou l’Amérique du Nord comme Thomas B. Reverdy ou Jérémy Fel. Si les trois quarts des romans de cette rentrée se déroulent dans le monde occidental, le continent africain accueille plus de fictions qu’habituellement, de Jean Hatzfeld à Alain Mabanckou en passant par Boualem Sansal.