Frédéric Mitterrand a marqué de sa présence, samedi 28 mai, la première édition du Festival de l'histoire de l'art, qui s'est déroulée du 27 au 29 mai au château de Fontainebleau et en divers lieux de la ville de Seine-et-Marne. Il a pu ainsi féliciter les équipes de l'Institut national de l'histoire de l'art (Inha) et de l'établissement public du château, fortement mobilisées pour le succès de ce rendez-vous.
Le ministre de la Culture a voulu cette manifestation, première du genre en Europe, pour intéresser aussi bien le grand public que les acteurs de la discipline, et pour accompagner le nouvel enseignement de l'histoire des arts.
Près de 50 éditeurs spécialisés avaient répondu présents pour le salon du livre et étaient répartis dans la salle de la Belle Cheminée et sous les arcades de la galerie des Fleurs. Chez Hazan, on s'est dit “agréablement surpris” par la qualité et la gentillesse de l'organisation. Deux légers bémols cependant, le parking et le lieu du salon du livre, à un premier étage (“car les livres sont lourds...”).
Chez Citadelles et Mazenod, on pointe une fréquentation des allées assez calme le vendredi en soulignant qu'“au moins, cela a le mérite d'exister”. Chez Diane de Sellier, deux jeunes libraires avaient encore le sourire dimanche et se montraient somme toute satisfaites, avec des ventes correctes.
Le festival, qui avait choisi pour thème la folie et comme pays invité d'honneur l'Italie, a reçu de nombreux universitaires et personnalités, dont l'académicien Pierre Rosenberg, ancien directeur du Louvre. Côté italien, Salvatore Settis, lors d'une conférence très suivie dans la chapelle de la Trinité, a tiré la sonnette d'alarme concernant la situation dans son pays, notamment en ce qui concerne la destruction “de plus en plus dramatique” du paysage. Il a expliqué aussi que le très ancien modèle historique de conservation du patrimoine était désormais en danger en Italie alors que “le patrimoine culturel n'est pas un fardeau mais un facteur de productivité”.
Florence Buttay (Inha), coordinatrice scientifique des rencontres qui ont accueilli 350 intervenants (conférenciers et artistes), a remarqué “le côté bigarré du public” (enseignants, étudiants, familles) et se réjouit qu'un savoir traditionnellement réservé aux universités et aux musées soit ainsi mis à la disposition du grand public. Il y avait, note-t-elle, “un vrai besoin pour l'histoire de l'art de se trouver un point de rencontre”.
Les organisateurs donnent le chiffre de 15 000 visites pour l'ensemble du festival sur les 3 jours.