Accusé dans une pétition signée par 1640 auteurs de langue allemande de manipuler son outil de recommandation de ventes de livres au détriment du groupe Bonnier, Amazon a répondu dans un communiqué que les maisons de ce groupe proposent leurs e-books à des conditions qui les rendent plus chers que les livres papier.
Le cybermarchand reprend les mêmes arguments que ceux qu’il a exposés à propos du différend qui l’oppose à Hachette Book Group aux États-Unis : avec le livre numérique, pas de frais d’impression, pas de pilon, pas de retours, pas de ventes manquées en raison de ruptures de stock, etc. “Les livres numériques peuvent et doivent être moins chers que les livres papiers, et ceci doit être répercuté dans les conditions commerciales qui sont proposées aux revendeurs”, affirme le communiqué d’Amazon, qui accuse le groupe Bonnier de pratiquer des tarifs plus élevés que les autres éditeurs en Allemagne.
Bonnier n’a pas répondu à ce communiqué, mais avait auparavant déclaré, selon Buchreport, qu’Amazon veut appliquer en Allemagne les mêmes tarifs qu’aux Etats-Unis en plafonnant le prix des livres numériques à 9,99 euros, ce qui n’est pas viable pour des éditeurs soucieux de faire correctement leur travail. D’autre part, ces pratiques tarifaires n’entraîneraient pas de croissance globale, mais plutôt un transfert du papier vers le numérique, qui profiterait d’abord à Amazon, leader de ce marché, estime Christian Schumacher-Gebler, responsable de Bonnier en Allemagne.
