Anne Bert avait minutieusement préparé sa sortie. Atteinte d’une grave maladie, la sclérose latérale amyotrophique, appelée aussi maladie de Charcot, se sachant condamnée, l’auteure est venue défendre à Paris les 4 et 5 septembre son livre Le tout dernier été, paru le 4 octobre chez Fayard. Avant d’aller se faire euthanasier en Belgique pour y mourir le 2 octobre.

Marc-Olivier Fogiel sur RTL et Léa Salamé sur France Inter l’ont invitée et ont lancé le livre. Sa mise en place a quadruplé en quelques jours et il a été réimprimé avant même sa sortie. Tiré à 30 000 exemplaires au départ, il atteint désormais les 80 000, dont 50 000 sont sortis.

Auteure de textes érotiques, directrice de collection, Anne Bert a dicté le livre dans un ultime sursaut de volonté, ne parvenant plus à tenir un crayon pour corriger les épreuves. "J’ai décidé d’écrire sur ma fin de vie afin de me réapproprier ce fantasme si intime du mourir, en m’affranchissant de celui que notre culture et la loi française nous imposent", écrit-elle en introduction. Décrivant les fleurs du jardin qui éclosent, les derniers instants avec son mari et sa fille, elle bouleverse en racontant comme elle apprivoise la mort. Mais surtout, elle tenait à témoigner, à défendre la liberté de choisir, remettant sur la place publique le débat sur l’euthanasie . Claude Combet

20.10 2017

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