L'année devrait se terminer correctement pour le groupe Bertelsmann, qui a annoncé ses résultats pour les neuf premiers mois de 2012. Entre janvier et septembre, le chiffre d'affaires augmente de 5,7% à 11,4 milliards d'euros, le bénéfice d'exploitation progresse de 5,8% à 1,095 milliards d'euros et les résultats atteignent 528 millions d'euros.
Thomas Rabe, P-DG du groupe, commente ces chiffres : « Bertelsmann croît de façon organisée, avec une rentabilité qui reste à un haut niveau ». Même si le communiqué ne le précise pas, les très bonnes performances enregistrées par la filiale d'édition Random House (nombreux best-sellers, dont le célèbre Fifty stades of Grey de E.L. James, et hausse des ventes du format numérique) ont largement contribué à ces bons résultats.
Le bénéfice net du groupe devrait toutefois être affecté par deux opérations d'envergure initiées cette année par Bertelsmann. En prenant ses fonctions en janvier 2012, Thomas Rabe, avait annoncé la stratégie qu'il entendait mettre en place pour ce groupe résolument familial, détenu par la famille des fondateurs, les Mohn. Selon lui, « Les acquisitions et les partenariats seront privilégiés ».
Dans le secteur du livre, les annonces spectaculaires ne se sont pas fait attendre. Fin octobre, Bertelsmann annonçait sa volonté d'acquérir Springer science+business media, numéro deux mondial de l'édition scientifique, dont il s'était séparé en 2003. Et peu de temps après, on apprenait que Pearson et Bertelsmann envisageait de fusionner leurs filiales respectives, Penguin et Random House, pour une entité qui sera nommée Penguin Random House. Dirigée par Markus Dohle, elle doit être détenue à 47% par Pearson et à 53% par Bertelsmann, qui en assurera le management. Pour parfaire cette fusion, Bertelsmann annonçait peu après qu'il rachetait à Mondadori la participation de 50% que le groupe italien possédait dans Random House Mondadori, société basée en Espagne.
La naissance d'un super géant de l'édition mondiale devrait se concrétiser au cours de l'année 2013. Si toutefois les organismes anti-trust des pays concernés donnent leur plein accords.