Frédéric Mitterrand cherchait une personnalité audacieuse et médiatique pour diriger la BPI (Bibliothèque publique d'information, sise au Centre Pompidou à Paris) et lui redonner son véritable rôle d'établissement pilote. Il a choisi Patrick Bazin, philosophe de formation, atypique conservateur général des bibliothèques, très écouté pour sa conception hardie de l'avenir des bibliothèques et de la lecture à l'heure du numérique et d'Internet . Il a été le premier à négocier avec Google pour la numérisation de 500 000 d'ouvrages de la Bibliothèque Municipale de Lyon qu'il dirige depuis vingt ans. Une initiative saluée par certains et très contestée par d'autres, notamment l'ancien président de la Bibliothèque Nationale de France, Jean-Noël Jeanneney.
La Bibliothèque publique d'information est le seul établissement de lecture publique national, avec la Bibliothèque nationale de France, à dépendre directement du Ministère de la Culture. «
La Bpi constitue un important levier d'action, avec un budget global de fonctionnement de 25 millions d'euros, précise un communiqué du ministère,
Lors de sa création et pendant de nombreuses années, elle a joué, au sein du Centre Pompidou, un rôle de modèle et d'innovation en matière d'offre de lecture. »
Face aux incertitudes sur la place des bibliothèques dans la révolution numérique, poursuit le communiqué
«le ministre de la culture souhaite mobiliser intégralement son principal outil, la BPI, en rénovant son projet. Elle doit redevenir un laboratoire d'expérimentation de pratiques innovantes dans tous les secteurs de la lecture publique, mais aussi jouer à plein son rôle de partenaire des bibliothèques territoriales,notamment dans son environnement francilien. »
A l'issue de la réflexion à laquelle seront largement associés les personnels, les partenaires et la tutelle de la Bpi, Patrick Bazin aura à présenter un nouveau projet d'établissement d'ici à décembre.