Déconfinement

A Paris, la Librairie du désordre prête à ouvrir

La Librairie du désordre bientôt ouverte mais encore en travaux - Photo Alexiane Guchereau

A Paris, la Librairie du désordre prête à ouvrir

La seule librairie généraliste indépendante du quartier de la Butte-aux-Cailles ouvre ses portes mardi 1er décembre, trois jours après l'allègement du confinement.

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Par Alexiane Guchereau,
Créé le 27.11.2020 à 21h56

Le rideau n'est pas encore levé au 31, rue de la Butte aux Cailles que les futurs lecteurs sont déjà invités à "jeter un coup d'oeil" à l'intérieur de la future Librairie du désordre grâce à deux trous prévus à cet effet dans le carton affiché en vitrine. Les plus curieux pourront bientôt saisir la poignée en forme de cygne doré et y entrer. L'enseigne ouvre mardi 1er décembre, trois jours après l'allègement du confinement.

Installée à la place du salon de beauté "Au chat beauté", mais dont les locaux de 35 mètres carrés sont vides depuis quelques années, la librairie attire tous les regards avec sa façade rose, quasi originelle. "L'ambiance du salon était très "orchidée-fuschia" mais on a tout transformé en récupérant notamment le plancher" confie Léa Szerman, la gérante du lieuDerrière la porte, sur du mobilier en bois, c'est encore un peu ... le désordre.
Se dévoilent les exemplaires du prix du roman Fnac 2020 Betty de Tiffany Mac Daniel (Gallmeister) mais aussi de Quichotte de Salman Rushdie (Actes Sud), qui cachent des cartons pliés ou tout juste défaits."Ce sera le rayon Littérature, qui accueillera les nouveautés et les poche" explique la libraire.
Les rayon littérature de la librairie - Photo ALEXIANE GUCHEREAU

S'ouvrir à tout

Face à la littérature, se retrouvent, dans la même pièce, le théâtre et la poésie, les sciences humaines et l'art de vivre. Au fond de la boutique aux murs de pierre, commencent à surgir les premiers albums de bande dessinée, dernière étape avant d'accéder à l'espace jeunesse, que la responsable a voulu imaginer "comme une cabane" et qui se distingue par ses couleurs vert pistache et sa future "balançoire à peluches" posée face aux rayons. "Me spécialiser dans le livre, c'est en fait, m'ouvrir à tout" estime la libraire pour justifier son choix d'ouvrir une enseigne généraliste.

Passée par le Palais de Tokyo, où elle était responsable financière pendant 4 ans, Léa Szerman, qui tiendra seule les lieux, n'est pas issue du monde du livre. Elle travaille par la suite un an dans une start-up et nourrit pendant ce temps le projet de devenir libraire, qui s'est très vite concrétisé. Formée à l'INFL lors du premier confinement en mars, elle fait ses stages en juin, trouve un local "pile dans le quartier où elle voulait travailler" et qui ne comptait aucune librairie généraliste.

Elle n'a "pas vraiment" bénéficié d'aides financières puisque elle ne rentrait pas dans les critères des aides du CNL. Un choix qu'elle assume car il renforce "l'indépendance absolue" de la librairie. D'ici quelques mois, lorsque les mesures sanitaires seront levées, la libraire promet d'organiser dans sa librairie du désordre des animations.

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