Pour cette rentrée hivernale, il n'y a pas que la présidentielle, le féminisme et l'écologie... Une dizaine de maisons publient des titres dénonçant les dérives du monde numérique. Stephen Kerchove interroge la 5G et ses conséquences dans Le meilleur des e-mondes (Rue de l'Échiquier). Chez Hermann, Philippe Besnard décrypte L'enfer de la personnalisation des contenus dans le monde virtuel.
Après avoir décrypté la civilisation du poisson rouge, Bruno Patino analyse les effets néfastes des écrans et des nouvelles technologies dans Tempête dans le bocal (Grasset). Antoine Bayet opère un Voyage au pays de la dark information (Robert Laffont). Bruno Breton explore les Réseaux sociaux, le sixième continent (Cherche Midi) et Nelly Garnier se concentre sur La démocratie du like (Bouquins). Même filtre chez Jean-Louis Missika et Henri Verdier, qui montrent comment les réseaux sociaux dégradent le débat démocratique dans La démocratie, otage des algorithmes (Calmann-Lévy).
Fabrice Mateo enquête sur La mort de la vie privée (Denoël). Olivier Mannoni traduit pour Actes Sud La fin des choses du germano-sud-coréen Byung-Chul Han, dans lequel l'auteur dénonce l'ère numérique après avoir critiqué La société de transparence (2017). À contre-courant, Hubert Tardieu, Bernard Jarry-Lacombe, Jean-Marie Bergère et François Euvé pensent Le numérique au service du bien commun (Odile Jacob), afin de construire une société plus juste, libre et solidaire.