Mikael Blomkvist reprend vie sur les écrans le 18 janvier sous les traits de Daniel Craig dans la version américaine de Millenium, signée David Fincher (Seven), qui adapte dans une version légèrement moins fidèle au texte et avec un budget près de dix fois supérieur à sa version suédoise, le premier tome de la trilogie de Stieg Larsson (Actes Sud).
Les deux premiers volumes, disponibles en poche chez Babel, revenaient la semaine dernière dans notre liste des meilleures ventes où le deuxième, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, dont on espère déjà l'adaptation, se maintient en quatrième place cette semaine.
Dans Stieg Larsson avant Millénium qui vient de paraître chez Denoël Graphic, Guillaume Lebeau retrace, sur des dessins de Frédéric Rébéna, la jeunesse de l'écrivain suédois en trois instantanés, de son enfance à la création du magazine Expo. Un complément à la version d'Eva Gabrielsson, sa compagne pendant 32 ans, qui racontait en janvier 2011, avec Marie-Françoise Colombani, comment la trilogie illustrait la lutte permanente et individuelle de l'écrivain pour la morale et la justice (Actes Sud).
Les principaux personnages de la trilogie ont été étudiés en décembre dernier par Eric Bronson et William Irwin dans Les secrets de la trilogie Millénium : dans la tête de Stieg Larsson (éditions Encore). Jean-Louis Bischoff, lui, s'est simplement attaché à étudier celui de Lisbeth Salander : une icône de l'en-bas (avril 2011 chez L'Harmattan).
Alors que seuls un peu plus de 350 000 télespectateurs ont suivi sur France 3 la diffusion en avant-première le 9 janvier de Duch, Le maître des forges de l'enfer, le film que le cinéaste cambodgien Rithy Panh (S21, la machine de mort khmère rouge) consacre au fidèle lieutenant de Pol Pot, sort également sur les écrans le 18 janvier. Répondant sans faux-fuyant aux questions de Rithy Panh, qui signe avec Christophe Bataille, le résultat de centaines d'heures d'entretien dans L'élimination (Grasset), celui-ci apparaît dans toute sa monstruosité de criminel de guerre dans un film dépourvu de tout commentaire.
Enfin « Le meilleur film » de Frédéric Beigbeder, comme le promet l'ancien publicitaire sur l'affiche de L'Amour dure trois ans, sort lui aussi le 18 janvier, adapté de son propre roman autobiographique réédité chez Grasset, et de retour la semaine dernière dans notre palmarès des meilleures ventes, qu'il porte à l'écran avec Gaspard Proust comme doublure, aux côtés de Louise Bourgoin.