La médiathèque de Saint-Nazaire met, jusqu'en juin, la littérature jeunesse à l'honneur avec un vaste projet conçu autour de l'éditeur nantais pour la jeunesse MeMo. S'il est habituel que les bibliothèques proposent des événements autour de la littérature pour les enfants, celui-ci est particulièrement remarquable par son ampleur et par la forte implication de l'éditeur dans toutes ses étapes. L'objectif est de faire découvrir l'univers de MeMo dans la bibliothèque, mais également dans les quartiers de la ville grâce à des partenariats avec divers lieux, et par un programme d'animations et de rencontres.

Le cœur de l'événement est la très belle exposition ludique visible à la médiathèque Etienne-Caux. Conçue à hauteur d'enfant, elle propose de partir à la recherche des personnages des albums de MeMo. L'équipe de bibliothécaires a également concocté, avec la participation active de l'éditeur, un parcours dans la ville avec pour fil rouge Raymond l'escargot, le personnage de l'auteure Anne Crausaz. Des silhouettes en bois de Raymond ont été disséminées dans vingt-quatre commerces et services dont la piscine, l'hôpital, une boucherie, une boulangerie, où se trouve aussi un livre de l'éditeur à consulter sur place. Jusqu'au 22 avril, un jeu de piste virtuel invitait les participants à collecter des indices placés à côté des images de Raymond pour gagner des cadeaux. Pendant l'événement, la bibliothèque aura accueilli 41 classes de la maternelle à la 6^e, dont les travaux seront exposés à la médiathèque.

Le programme propose également des ateliers de création, un spectacle, une rencontre avec Christine Morault, directrice des éditions MeMo ou une exposition à la librairie L'Embarcadère, l'un des nombreux partenaires du projet. « Travailler en co-construction avec un éditeur, c'est magique, se réjouit Bénédicte Guillou, responsable de l'action culturelle et éducative à la médiathèque. On a accès à un univers éditorial très riche. Cela donne du sens au projet et le partenariat avec les commerces de la ville permet de toucher les gens là où ils sont. » L'opération a été financée par la ville et la communauté de communes de Saint-Nazaire ainsi que par la Drac Pays-de-la-Loire.