Depuis le mois de mars dernier, le Grand Palais a fermé ses portes et fait l’objet d’un important chantier de restauration. Celui-ci durera jusqu’aux Jeux Olympiques 2024 pour sa nef et les galeries environnantes, et jusqu’au printemps 2025 pour le reste du bâtiment. 

Afin de rendre compte de l’évolution de cette restauration, la Réunion des musées nationaux - Grand Palais (RMN-GP) et François Chatillon, architecte en chef de monuments historiques en charge du chantier, ont demandé à Maylis de Kerangal d’en conter la chronique. "Tous les trois mois, en témoin privilégié, elle se rendra sur le chantier pour en suivre le mouvement et en rapporter un récit", explique la maison dans un communiqué. 

"Ce qui me touche dans un chantier tient à sa nature éphémère — il est voué à disparaître, et s’efface à mesure qu’il progresse — et au fait que l’on puisse y observer ce qui change et se transforme, ce qui advient. En ce sens, un chantier brasse des temporalités multiples, du présent, du passé, du futur, et il a immédiatement à voir avec la mémoire. ll me semble alors que la chronique, comme écriture dans le temps, comme écriture du jour le jour, est la forme littéraire la plus stimulante pour capter ce mouvement", souligne Maylis de Kerangal dans le communiqué. 

A partir du 9 novembre, des extraits de 6 minutes de cette chronique seront diffusées dans l’émission Affaire en cours de Marie Sorbier, du lundi au vendredi à 19h20 sur France Culture. Le texte intégral de la romancière sera ensuite publié sur les sites du Grand Palais et de France Culture. 

"Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une commande faite par la Rmn – Grand Palais à des artistes pour donner leur vision du chantier du Grand Palais", rappelle la RMN-GP. Depuis le 16 octobre, une fresque sur l’histoire du monument signée par l’artiste auteur Nayel Zeaiter est visible sur des palissades de bois. Et la photographe Marguerite Bornhauser a reçu carte blanche pour "produire un regard singulier et contemporain sur le chantier pendant toute sa durée".