Dans à peine plus de deux semaines — le 29 juin, très précisément — l’iPhone sera donc mis en vente. Inutile de rappeler que la mise sur le marché de l’appareil le plus attendu de l’année, sinon de la décennie — « long rumored et much hyped », pour reprendre la formule qui circule dans nombre de médias américains —, est un événement. Selon la dernière livraison de Business Week , Apple pourrait déjà s’appuyer sur un stock de 3 millions d’exemplaires fabriqués. Nonobstant, ATT (l’opérateur téléphonique qui a obtenu l’exclusivité de licence, via sa filiale Cingular) a commencé d’embaucher du personnel destiné à « contrôler la foule » dans ses points de vente. Et la bestiole, déjà mise aux enchères sur eBay, se négocie actuellement entre 600 et 1000 dollars l’unité ! La preuve que ceux qui ne veulent pas piétiner en magasin, ou qui vivent hors du territoire US, sont prêts à payer cher pour s’offrir le plaisir de posséder un iPhone au plus vite. Si le tsunami commercial attendu est bien au rendez-vous, l’événement, il sera là : pour la première fois, un « smarphone », autrement dit un téléphone qui n’est plus seulement un téléphone, mais un terminal intelligent, multimédia, capable d’accueillir vidéo, mail et télévision, partira à la conquête du grand public, là où le Blackberry et ses confrères étaient pour l’instant restés confinés à un public de professionnels, de fondus d’informatiques, ou de CSP+. Et l’écrit, là-dedans ? On espère que Steve Jobs y a pensé, que des éditeurs trépignent, et qu’à terme, l’iPhone — que certains, outre-Atlantique, n’hésitent pas à qualifier de « God machine » — s’ouvrira à des contenus autres que purement audio-visuels. En France, l’iPhone ne sera pas commercialisé avant les fêtes de fin d’année.