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L'opération "Le 12 août, j'achète un livre québécois" est relancée

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L'opération "Le 12 août, j'achète un livre québécois" est relancée

Lancée à l'été 2014 sur Facebook par deux auteurs québécois, l'initiative espère cette année encore dynamiser le marché du livre de la Belle province.

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Par Marine Durand,
Créé le 11.08.2015 à 17h33

"Vous souvenez-vous ? L'an dernier, nous nous étions lancé le défi de transformer le marché du livre au Québec pour une journée? (...) Ça vous dit de recommencer cette année ?" Sur la page Facebook de l'événement "Le 12 août, j'achète un livre québécois", Patrice Cazeault et Amélie Dubé ne cachent pas leurs ambitions : faire aussi bien, voire mieux qu'en 2014.

L'été dernier, ces deux auteurs québécois de fantasy ont eu une idée simple et efficace pour redynamiser les ventes de littérature québécoise. "Nous discutions de la situation du livre au Québec et elle m'a demandé ce que nous pourrions faire pour susciter l'intérêt des gens pour la littérature québécoise. J'ai eu cet éclair qui m'a traversé l'esprit : au lieu de marteler encore et toujours que la situation du livre est difficile au Québec, on allait inviter les gens à acheter un livre québécois", se souvient Patrice Cazeault, interrogé par Livres Hebdo.

Sur Facebook, le succès est quasiment immédiat (plus de 10 000 personnes inscrites), en partie grâce à la portée festive de l'événement, qui incite les lecteurs à poster des selfies d'eux avec leur achat en main. Mais c'est surtout aux caisses des librairies que l'effet se fait ressentir, de nombreuses enseignes ayant joué le jeu en proposant remises et tables thématiques. "Tous les chiffres publiés dans la foulée du 12 août notaient une journée de vente exceptionnelle pour le livre québécois, des libraires qui comparaient leur journée avec celles qui précèdent Noël, des palmarès remplis d'auteurs québécois... Cela a aussi contribué à monopoliser pendant un moment l'attention des médias traditionnels sur la littérature d'ici", se félicite Patrice Cazeault. Il n'a donc pas hésité à rempiler.

Le soutien des médias

Avec près de 9000 participants inscrits sur Facebook, cette "journée du livre québécois 2015" promet d'être un nouveau coup de pouce salutaire au marché du livre québécois, qui a touché le fond l'an dernier. D'autant que de nombreux médias, après avoir relayé les chiffres très encourageants de 2014 ("la vente de livres québécois a connu une augmentation de 23 %, selon les données recueillies par la Société de gestion de la banque de titres de langue française (BTLF), par rapport à la même journée l'année précédente", relève Radio Canada), ont décidé de soutenir l'évènement. Tandis qu'un blogueur du Journal de Montréal partage son "choix pour le 12 août prochain", Métro Montréal liste de son côté "13 livres québécois" à découvrir pour l'occasion.

Pour Patrice Cazeault, qui espère faire du 12 août un rendez-vous incontournable, le succès inespéré de la manifestation tient aussi à sa formule "sans fanfares, sans artifices. Nous n'avons pas voulu nous associer directement aux éditeurs, distributeurs, ou regroupement de libraires, bien que nous soulignons leur soutien". Le coorganisateur a aussi tenu à préserver l'aspect rassembleur de la journée. "A titre personnel, je vous encourage à visiter votre libraire local", explique-t-il dans un message posté sur la page de l'évènement, avant d'ajouter qu'"il existe une foule de raisons pour lesquelles un participant pourrait souhaiter acheter son livre ailleurs que chez son bouquineur. (...) Achetez votre livre là où vous le trouverez. Votre geste compte. Point."





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