Sandy Ramier
alias @lagrande_bouffe
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Son livre
La grande bouffe. Les recettes pour apprendre à cuisiner en se marrant, avec les photographies de Mathias Reichert (First).
Le + : une couverture sur laquelle on peut passer un coup d'éponge pour enlever les taches de gras.
Ses recommandations
> Simple de Yotam Ottolenghi (Hachette Pratique) : « Il contient énormément de recettes, et c'est adapté à des débutants. Je l'ai prêté à un pote qui a une petite cuisine. Les recettes ne sont pas complexes, mais demandent des ingrédients relativement peu communs, ça pousse à la curiosité. »
> Japon : le livre de la cuisine végétarienne de Nancy Singleton Hachisu, traduit de l'anglais par Améline Néreaud (Phaidon) : « J'ai été attirée par sa couverture. J'aime les beaux bouquins, ce sont des objets de déco. Ma gastronomie préférée est la japonaise et tout donne extrêmement envie dans ce livre. J'ai du mal à suivre une recette en entier, mais je pioche des idées d'associations de saveurs, comme le radis et le kiwi (si si !). »
> Gramme. Manuel d'une cuisine parisienne de Marine Gora et Romain Tellier (First) : « Il est magnifique, très beau. Et c'est ce genre de cuisine, bistronomique, que j'aime beaucoup faire et consommer. Les produits sont faciles à trouver - du pois chiche, du concombre, de la feta - ça casse pas trois pattes à un canard ! Mais les recettes ont toutes un petit twist. »
Bonus : Le compte insta de @gargantua______. « Ce gars propose des recettes -ultra- travaillées, des produits qu'on n'a pas l'habitude de voir, et l'un des rares à expliquer en description ce qu'il a fabriqué. Le tout sur du rap français de niche. »
Constance Lasserre
alias @hungryconsti
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Son livre
Plaidoyer pour la gourmandise (Les Équateurs).
Le + : Un livre en faveur d'un rapport joyeux et épanoui à la nourriture, qui appelle à se libérer des injonctions multiples au contrôle et à la restriction.
Ses recommandations
> L'Homnivore de Claude Fischler (Odile Jacob) : « Le b.a.-ba de l'anthropologie de l'alimentation, un essentiel pour comprendre le rapport qu'on a en tant qu'être vivant avec la nourriture. Claude Fischler explique pourquoi l'Homme mange, pourquoi il mange comme il mange, des premiers humains préhistoriques jusqu'à aujourd'hui, en passant par l'évolution des modes d'agriculture, l'industrialisation et ses conséquences en termes de sucre, d'obésité... Il étudie la manière dont nous sommes passés d'une société de rareté, où l'objectif premier était de trouver à manger, à la surabondance de nourriture, avec la problématique de rationalisation de notre alimentation, de la manière dont on se prend aujourd'hui la tête avec ce que l'on mange ! Je me suis beaucoup basée dessus dans mon Plaidoyer pour la gourmandise, dans lequel j'ai voulu déconstruire des choses qu'on pense innées et naturelles mais qui sont au contraire sociétales, comme l'encadrement du corps des femmes, ou le rapport au sucre, qui était d'abord rare et précieux, convoité, avant de devenir abondant, et diabolisé. »
> Dès que sa bouche fut pleine de Juliette Oury (Flammarion) : « La romancière décrit une société dans laquelle le sexe est une chose assumée, qui se partage, vectrice de lien social, tandis que l'alimentation relève de l'intimité, se pratique dans la honte, presque l'illégalité... Elle nous fait réfléchir de manière hyper-prenante à la raison pour laquelle certains aliments sont tabous alors que ça n'a pas lieu d'être. »
> L'Afrique cuisine en France de Vérane Frédiani (La Martinière) : « Ce livre a remporté le prix Saveurs et Savoirs 2024. Il propose à la fois des portraits de chefs et cheffes originaires d'Afrique (comme Mory Sacko, Georgiana Viou...) et certaines de leurs recettes - pas forcément à refaire à la maison. Cette mise en avant des recettes invisibilisées ou qui ne sont pas considérées comme nobles est le début d'un mouvement qui doit être perpétué. J'essaie de le faire pour la cuisine de Madagascar, dont ma mère est originaire. Je partage des recettes de ma famille, et ma préférée est le ravitoto, proche du saka saka que l'on cuisine au Congo. On pile des feuilles de manioc, ça forme un ragoût pas très instagrammable mais qui a tellement bon goût ! Avec des épinards, du riz, ça me ramène à la maison tout de suite. C'est un plat qui devrait être aussi populaire que le mafé. Je prépare d'ailleurs un livre et j'aimerais qu'il soit l'ouvrage de référence sur la cuisine malgache. Un livre de voyage, avec des rencontres, des photos et des recettes qui mettent à l'écrit la tradition orale et mettent en valeur les produits de l'île, comme le cacao et la vanille. »
