Encore à l’état d’ébauche, le projet "Livre exil" est devenu plus concret, jeudi 7 juin, pour les membres de l’Association des bibliothécaires de France (ABF), réunis à l’occasion du 64^e congrès du 7 au 9 juin à La Rochelle (Charente-Maritime).

Devant une centaine de professionnels présents pour la rencontre "Être bibliothécaire et migrant-e", les intervenants ont dévoilé les contours du projet en cours: "L’association veut développer une formation pour les collègues migrants et refugiés, pour leur permettre de s’intégrer", indique Sébastien Lagarde, secrétaire général adjoint de l’ABF. On a engagé des démarches auprès de l’Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), pour l’instant sans trop de réponses. On sait que ce sera difficile à porter seule par l’ABF. Notre idée est d’avoir une certification", poursuit-il.
 
"La formation est impliquée. On commence à travailler concrètement", insiste la responsable de la commission Formation pour l’ABF, Cécile Trevian. Le projet vient en complément des différentes initiatives entreprises par la profession pour l’accueil des migrants. "Dans un congrès de bibliothécaires, il est rare qu’on aborde ce sujet", assure Philippe Colomb, directeur adjoint de la bibliothèque Françoise Sagan (Paris, 10^e), qui s’est déjà engagé dans l’organisation de cours de français avec le Bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants. "Il y a une urgence de la profession", estime-t-il.