Dans son appel, Sud Culture avait réclamé à Damien Bouticourt, directeur des librairies du Mucem et Maupetit, "des propositions de conditions de départ pour les salariés qui ne souhaiteraient pas être repris par Arteum" et "des propositions de reclassement au sein de Maupetit pour les salariés qui le souhaiteraient". Enfin, outre les inégalités de salaires entre libraires de Maupetit et ceux du Mucem, le délégué syndical réclamait que les salariés soient "traités correctement et respectés".
Trois nouvelles recrues, une prime
Si la reprise par Arteum se concrétise, l’article L. 1224-1 prévoit que tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l'entreprise. "Tous les contrats seront repris", a assuré Damien Bouticourt aux salariés, dans un courrier qu'il leur a adressé et que Livres Hebdo a pu se procurer. Dans sa lettre adressée aux représentants du personnel, le directeur se veut rassurant face aux inquiétudes suscitées par les départs et la démission de plusieurs salariés. Il y annonce l’embauche de trois personnes en CDD afin de compenser ces changements. "Celles-ci n’ont pas pu commencer leur mission, le Mucem n’ayant pas rouvert ses portes. Leurs contrats seront réactualisés lorsque nous pourrons rouvrir notre librairie", précise-t-il.
Damien Bouticourt annonce également le versement d’une prime pour le personnel ayant accompli des missions qui n’étaient pas les leurs. "Une prime pour ces activités supplémentaires significatives et différentes du seul métier de libraire sera accordée lorsque nous aurons pu reprendre une activité normale au J4", précise-t-il avant d’ajouter que "le taux horaire des vendeurs(ses) en librairie de la Librairie du Mucem sera harmonisé et passera à 10.45€ à partir du 1er janvier 2021".
Le projet de cession à Arteum n’a pas été signé et doit maintenant être validé par le Conseil d’administration du Mucem et de Jean-François Chougnet, son Président. Qualifié de "solide et intéressante" par Damien Bouticourt, la reprise d’activité par la société spécialiste de boutiques dans les environnements culturels a toutefois su "convaincre et rassurer" pour l’avenir.