L'été de Sophie Calle

Yves Géant Galerie Perrotin

L'été de Sophie Calle

La plasticienne est mise à l'honneur lors des Rencontres photographiques d'Arles, du festival de théâtre d'Avignon et grâce à deux ouvrages.

Par Anne-Laure Walter
avec alw Créé le 15.04.2015 à 23h36

Des personnes qui n'ont jamais vu la mer ou qui ont perdu la vue subitement, une mère qui meurt et dont elle va lire en public les journaux intimes... L'artiste Sophie Calle explore l'absence, avec deux expositions, à Arles et à Avignon cet été, ainsi que deux livres qui font écho à ces deux travaux : Aveugles, paru chez Actes Sud, et Rachel-Monique, disponible le 5 juilllet chez Xavier Barral.

A l'occasion des Rencontres photographiques d'Arles qui se tiennent jusqu'au 2 septembre, Sophie Calle présente, à la chapelle du Méjan, «Pour la dernière et pour la première fois», réunion de deux projets sur la cécité conçus à Istanbul en 2010 et 2011. Actes Sud a réuni ces travaux dans Aveugles, publié en 2011, avec un tirage de 10 000 exemplaires, remis en avant à l'occasion de la manifestation que l'éditeur accompagne amplement en librairie, notamment en éditant le catalogue des Rencontres (voir Livres Hebdo, p. 6, paru le 29 juin 2012).

Sophie Calle sera aussi présente lors de l'autre grand festival de ce début d'été, Avignon, dédié au théâtre. A l'Eglise des Célestins, à partir du 7 juillet, l'artiste parlera de sa mère dont elle a filmé les onze dernières minutes de vie. Un travail où elle raconte Monique à travers des extraits de carnets intimes et de photographies issues d'albums de famille, déjà présenté à Venise et à Paris, au Palais de Tokyo, à travers une installation qui avait permis de réaliser le livre qu'édite Xavier Barral. Véritable objet conçu avec l'artiste, le texte de la couverture est brodé pour en faire un objet précieux et l'ensemble des textes liés à l'installation sont gaufrés afin de retrouver la matière de certaines oeuvres de Sophie Calle.

«Avant de mourir, ma mère m'a laissé une caisse dans laquelle il y avait seize journaux intimes, en me disant d'en faire ce que je voulais avec. Ce sont des agendas, plus ou moins remplis selon les jours, qui commencent en 1980», raconte Sophie Calle à l'AFP.

«Je me suis engagée à tout lire d'ici la fin du Festival d'Avignon. Je serai là à 15h le premier jour. Après je viendrai quand j'en aurai envie. Je lirai assise sur une chaise, à voix très basse et le son sera diffusé par des hauts-parleurs placés en divers endroits de l'église».
15.04 2015

Les dernières
actualités