15 mai > Roman Argentine

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Quatrième titre publié chez Stock dans « La cosmopolite » de l’écrivaine cinéaste argentine Lucía Puenzo après L’enfant poisson (2010), La malédiction de Jacinta (2011) et La fureur de la langouste (2012), Wakolda est le nom d’une poupée. Une poupée de chiffon mapuche que la jeune Lilith échange avec une jeune Indienne contre la sienne, en porcelaine, blonde et aux yeux bleus, un modèle fabriqué par son père. On est en 1959, dans le sud de l’Argentine. La fillette, anormalement petite pour ses 12 ans, est sur la route de la Patagonie avec sa famille, dont sa mère enceinte et ses deux frères, en chemin pour Bariloche, une station de montagne aux allures d’Alpes suisses, à la frontière du Chili, où la famille déménage pour reprendre la pension laissée par la grand-mère maternelle d’origine allemande. En chemin, Lilith et les siens vont croiser un homme solitaire et inquiétant : le sinistre médecin nazi Josef Mengele qui fuit Buenos Aires pour échapper à tous ceux qui le traquent depuis la fin de la guerre - et qui, on le sait, jamais ne l’attraperont.

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Dès la première rencontre, l’enfant à part, isolée par son handicap physique mais frondeuse, et l’Allemand en cavale qui dissimule sa véritable identité, se fascinent mutuellement. Ce dernier, toujours obsédé par la question de la pureté de la race, s’installe dans une chambre de la pension pour mieux poursuivre des observations et des expérimentations qui prolongent celles qu’il avait conduites à Auschwitz. Tout en bénéficiant d’un réseau secret de contacts et de soutiens parmi certains membres de la communauté allemande exilée.

La romancière ajoute une composante historique à des thèmes déjà explorés dans ses précédents livres qui contiennent souvent une discrète dimension de conte cruel : différence qui stigmatise et exclut, ambiguïté des attractions…

Lucía Puenzo a, comme pour L’enfant poisson, adapté son propre roman : Wakolda, le film, sera projeté dans quelques jours en première mondiale à Cannes dans la sélection « Un certain regard », festival où la cinéaste avait obtenu le grand prix de la Semaine internationale de la critique en 2007 avec XXY, l’histoire d’une adolescente hermaphrodite.

Véronique Rossignol

11.10 2013

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