D'une intensité au moins égale à celle de 1999, la tempête “Klaus”, qui s'est abattue samedi 24 janvier sur le sud-ouest de la France en provoquant d'énormes dégâts matériels, aurait relativement épargné les librairies, si l'on en croit les premières informations que nous avons pu recueillir.

Si les ruptures des réseaux téléphoniques dans les zones les plus touchées ne facilitent pas la circulation des informations, il apparaît cependant que le gros des dommages concerne plutôt les secteurs arborés que les zones fortement urbanisées, où sont installés les points de vente de livres.

“Klaus” a affecté toutefois les librairies sur le plan économique. “Samedi matin, il n'y avait personne dans la ville. Les gens n'ont commencé à sortir que l'après-midi”, constate un libraire bordelais dont le chiffre d'affaires du 24 janvier représente à peine 10 % de celui d'un samedi normal.

Ses confrères de Perpignan, plus à l'est, ont vécu la situation inverse. “La tempête est arrivée l'après-midi. La ville est devenue déserte. Nous avons d'ailleurs fermé la librairie à partir de 15 h, déclare-t-on chez Torcatis. Après la neige il y a trois semaines et la tempête le week-end dernier, janvier ne sera pas bon”.

De fait, si la tempête est passée, l'activité risque d'être encore perturbée une partie de la semaine en raison des coupures de courant et des routes bloquées qui entravent les déplacements des clients comme des marchandises, entraînant des retards de livraison.