De nombreuses autres ont été coupées dans leur élan par l'un des confinements. Traces du vivant, au Musée des Confluences à Lyon, et expo la plus populaire hors Paris, a attiré 187595 visiteurs malgré deux mois de fermeture, pour une moyenne de 1158 visiteurs par jour. Parmi les autres expositions qui n'ont pas pu faire le plein: Turner, peintre et aquarelles au musée Jacquemart-André (134000), Ulla Von Brandenburg au Palais de Tokyo (122000), Joaquin Sorolla, lumières espagnoles à l'Hôtel de Caumont (95000), Christian Louboutin, l'exhibitionniste au Palais de la Porte dorée (76063) ou encore Cindy Sherman à la Fondation Louis Vuitton (60030 en 32 jours seulement).
Paris domine toujours le classement puisque seuls six musées provinciaux sont classés dans ce Top 25.
Ce bilan exceptionnellement dramatique s'est ressenti dans les meilleures ventes de beaux-livres en 2020. Là encore, seul Leonard de Vinci tire son épingle du jeu avec près de 15000 exemplaires vendus pour l'ouvrage de Vincent Delieuvin paru chez Hazan. Au total, les ouvrages autour de cet événement, sortis dès l'automne 2019, cumulent près de 70000 exemplaires, toutes éditeurs confondus.
Depuis leurs parutions en 2019, les livres autour de Charlotte Perriand (Chêne, Beaux-Arts, Gallimard, Connaissance des Arts...) cumulent quand même 28000 exemplaires. Mais les ventes de catalogues et de beaux-livres ne sont d'ailleurs pas toujours en adéquation puisque Renaud: putain de livre! de Thierry Séchan (Plon) s'est vendu à 7000 exemplaires alors que l'exposition à la Philharmonie de Paris n'a pas pu faire le plein cet automne, tout comme Gabrielle Chanel (Paris-Musées) s'est écoulé à 5000 exemplaires pour seulement un mois d'ouverture au Palais Galiera.
A l'inverse des catalogues d'expositions populaires et qui on pu se déployer dans la durée, comme Pompei, Toulouse-Lautrec, ou Greco (tous édités chez RMN-Grand palais) n'ont pas dépassé les 12000 exemplaires entre l'automne 2019 et l'hiver 2020. Et malgré 2000 visiteurs par jour, le catalogue de James Tissot au Musée d'Orsay (exposée sur toute sa durée entre les deux confinements) a tout juste dépassé les 3000 ventes.