Justice

Les épargnants lésés se regroupent contre Aristophil

Les épargnants lésés se regroupent contre Aristophil

Plusieurs centaines de personnes se regroupent en association pour déclarer, avant le 10 mai, leurs créances dans l’affaire Aristophil.

Par Agathe Auproux
avec AFP Créé le 29.04.2015 à 19h07 ,
Mis à jour le 30.04.2015 à 11h00

Les épargnants lésés se lancent dans la procédure judiciaire visant Aristophil, qui pourrait être "l’une des plus grosses affaires financières en France des dernières décennies" selon Xavier Deroche, président de l’Association de défense des investisseurs en lettres et manuscrits (Adilema), cité par l'AFP. Selon l'AFP, des centaines de personnes – artisans, commerçants ou gendarmes retraités – ayant souscrit aux services de la société de placement, ont décidé de se réunir en association afin de déclarer, avant le 10 mai, le montant de leurs préjudices.
 
A la suite de la mise en examen de Gérard Lhéritier, le médiatique patron d’Aristophil, et aux diverses saisies et perquisition de la société en novembre dernier, certains épargnants en attente du retour de leurs investissements commençaient à s'interroger. Au total, 18 000 personnes ont fait confiance à Aristophil, pour un montant estimé à 850 millions d’euros. Des correspondances de Zola, de De Gaulle ou de Joséphine de Beauharnais et des partitions de Mozart à une édition originale d'À la recherche du temps perdu de Proust, ils ont investi dans des livres et des manuscrits en croyant faire un placement aussi original que lucratif.

Depuis 2003, rappelle l'AFP, Gérard Lhéritier proposait aux épargnants de devenir propriétaires – en pleine propriété ou en indivision – de manuscrits que sa société Aristophil pouvait racheter au bout de cinq ans, avec un prix majoré de 8,5 %. Ces intérêts devaient être assurés par la prise de valeur des pièces sur un marché annoncé en pleine expansion et par la location de ces documents à d'autres musées. La justice soupçonne le Gérard Lhéritier d'avoir créé un système pyramidal, selon lequel les investissements des "entrants" dans le dispositif finançaient les intérêts des "sortants".

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