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"En tant que professionnelle de l’édition, vous avez pu mesurer le rôle que jouent les correcteurs d’édition dans la défense de la langue française et la qualité des ouvrages publiés", écrivent les représentants de six syndicats de salariés dans une lettre ouverte à Françoise Nyssen, ministre de la Culture, auparavant présidente d’Actes Sud. Pas rémunérés à la hauteur de leur qualification, "ces travailleurs de l’ombre sont depuis longtemps maltraités par les maisons d’édition", et subissent un statut aberrant, "sans garantie de travail ni droit au chômage", déplorent les signataires. Les correcteurs sont souvent contraints d’accepter des contrats d’auto-entrepreneur, en prenant les cotisations sociales à leur charge.

"La précarité de ces travailleurs devient insupportable, et les organisations syndicales de salariés qui travaillent sur ce dossier depuis des années […] se heurtent au refus du syndicat patronal - le Syndicat national de l’édition - d’améliorer la situation", affirment-ils. Signée en 2006, l’annexe IV de la convention collective qui définit leurs conditions de travail "n’est toujours pas appliquée", rappellent-ils, en pointant les "interprétations les plus dilatoires de la part de certains employeurs". "Nous vous demandons […] de bien vouloir recevoir une délégation de salariés" afin d’exposer ce dossier, concluent-ils. H. H.

02.06 2017

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