Disparition

L'écrivain William Trevor nous quitte

William Trevor - Photo DR

L'écrivain William Trevor nous quitte

Sir William Trevor s'est éteint à l'âge de 88 ans. Romancier, nouvelliste, scénariste et même sculpteur, il était considéré comme l'un des grands auteurs de la littérature britannique.

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Par Vincy Thomas
Créé le 22.11.2016 à 13h08

William Trevor, auteur d'une quinzaine de romans et d'autant de nouvelles, quatre fois finaliste du Man Booker Prize, et contributeur au prestigieux magazine The New Yorker, est mort le 20 novembre à l'âge de 88 ans. 

Né le 24 mai 1928 dans le comté de Cork en Irlande, Sir William Trevor était installé à Londres depuis le milieu des années 1950 où il a débuté dans la publicité. Membre de l'Académie des lettres irlandaises, anobli par la reine Elisabeth II et même statufié dans la ville de Mitchelstown où il est né, il a reçu tout au long de sa carrière de nombreux prix littéraires au Royaume Uni et en Irlande. Il était également sculpteur et scénariste. Il a adapté lui-même quelques-uns de ses textes: The Ballroom of Romance d'après une nouvelle éponyme, Fools of Fortune, d'après son roman Coup du sort (Marval, 10/18), Le voyage de Felicia d'Atom Egoyan, primé à Cannes, d'après son roman éponyme (Phébus) et le téléfilm My House in Umbria d'après son roman Ma Maison en Ombrie (Phébus). L'écrivain voyageait fréquemment en Italie.

William Trevor a également écrit Les statues de sel (Plon, 1966) et Les splendeurs de l'Alexandra (réédité par Joëlle Losfeld, 1999). Phébus a édité l'essentiel de son œuvre depuis les années 1990: les romans Le silence du jardin, En lisant Tourgueniev, Mourir d'été, Lucy, Cet été là et Les enfants de Dynmouth (roman de 1976 paru en 2014) ainsi que les recueils de nouvelles Mauvaises nouvelles, Très mauvaises nouvelles, Le visiteur et autres nouvelles et Les Anges dînent au Ritz.

Brillant et élégant

Son style était souvent comparé à ceux de Tchekhov, Joyce ou Maupassant. Joyce Carol Oates évoque sur twitter l'un des plus grands auteurs de nouvelles. Le romancier John Banville, dans The Guardian, lui a rendu hommage ce mardi 22 novembre: "Sa réticence naturelle, alliée à son sens de l'absurde, l'a peut-être empêché d'attirer la renommée internationale qu'il méritait."

Pour l'écrivain Roddy Doyle, dans des propos rapportés par le Irish Times: "L'homme - l'œuvre - était brillant, élégant, surprenant, fiable, précis, sévère, souvent triste, parfois drôle, choquant et même effrayant. Ses grandes maisons étaient grandes; Ses petites étaient merveilleuses aussi. L'angoisse était au poil, ainsi que toutes les autres émotions et états. Chaque mot importait, chaque phrase était sa propre grande maison."

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