Un livre écolo qui raconte que les arbres communiquent entre eux grâce à leurs racines… Le pari était tout aussi osé que celui d’Actes Sud publiant Le charme discret de l’intestin. Les Arènes l’ont réussi avec La vie secrète des arbres, signé par un forestier allemand, Peter Wohlleben.
Laurent Beccaria, fondateur des Arènes, a acheté les droits du livre alors qu’il ne s’était encore vendu en Allemagne qu’à 20 000 exemplaires. La suite relève de la belle histoire, comme les aime l’édition. Tiré au départ à 25 000 exemplaires, le titre a été réimprimé à 25 000 le jour de sa sortie et sans cesse depuis, campagnes de publicité à l’appui, au point d’atteindre 389 600 ventes dans l’année, sans compter la version illustrée (88 300). 32 pays l’ont acheté, dont les Etats-Unis qui en ont écoulé 150 000 et où l’auteur a eu son portrait dans The New York Times, mais c’est en France qu’il a eu le plus de succès après l’Allemagne. Depuis, outre une version pour la jeunesse acquise par Michel Lafon, on a vu fleurir les livres sur le sujet.
Peter Wohlleben mêle le talent du conteur et le sérieux du scientifique. Il montre comment les arbres protègent les plus jeunes d’entre eux afin qu’ils se fortifient, soignent les maladies, échangent une solution sucrée par les racines, utilisent les champignons pour communiquer sur un "Wood Wide Web". Laurent Beccaria, qui considère Peter Wohlleben comme "un auteur majeur", a acheté sept de ses neuf livres. On lira dès le 11 avril La vie secrète des animaux, en tête des ventes dans son pays et où l’on retrouve "la même sensibilité". C. C.